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Minghua Fuho — Clandestines aspirations
Minghua Fuho
Clan : Sunlin
Métier : Dame
Fiche & Liens : Fiche
Yiheliste
Minghua Fuho
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Minghua Fuho

  • Autre
    ► Lorsqu’elle agit en tant que Yiheliste, elle se présente souvent comme « Ming », gardant la deuxième syllabe de son prénom en réserve au cas où on lui demanderait un nom de famille. Elle ne nommera jamais d’elle-même le nom de Fuho et ne présentera son jade que si on l’exige.
  • Caste
    ► Yiheliste
  • Age
    ► 24 ans (23 décembre 784, mois du rat)
  • Métier
    ► Dame
  • Clan
    ► Sunlin
  • Province
    ► Lianshi
Avatar : Qu Jianglin - Saved the public enemy by mistake
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Questionnaire général


Quel est son plus lointain souvenir ?
► S’être fait vertement tancer par sa mère pour avoir manqué de s’endormir durant une (interminable) solennité de la fête de Yie Jiu. Quelle idée aussi d’emmener une enfant de trois ans assister à pareille cérémonie ! Même les étincelantes décorations et les non moins étincelants bijoux de l’assistance ne parvinrent pas à capter son intérêt pour toute la durée de la soporifique célébration. Et dire que la fête avait l’air tellement plus amusante une fois le soleil couché ! Mais on l’envoya se coucher alors que les adultes entamaient la partie des festivités qui en valait réellement la peine. Du haut de ses trois ans, elle le comprit déjà : le monde est injuste.

Quel est son statut familial ?
► Mariée, à son grand dam. Son mari est issu d’une famille un peu plus haut-placé que la sienne, quelle magnifique ascension sociale ! Toujours rien de comparable aux grands noms du clan, quoique la famille de son mari ait des liens avec une famille qui s’est liée par le mariage à une autre famille qui, dit-on, est proche d’une famille apparentée aux Wahuang. Elle et son mari ont assez peu en commun à part un toit et une chambre à coucher (et encore, lorsqu’il n’est pas à Se-Hitsai). Mais, malgré ses trésors d’imagination, elle n’a pas réussi à éviter cette alliance stratégique à laquelle sa famille tenait tant.

Quel est l'objet et/ou l'animal et/ou la personne auquel elle tient le plus ?
Lueur divine, son arme yihelle, un étincelant nunchaku. Un outil indispensable et un rappel de sa plus grande réussite à ce jour. Pour le reste, elle n’a pas vraiment de proches au sens sentimental du terme, bien qu’elle ait évidemment pléthore de liens familiaux, de relations sociales et autres créanciers et débiteurs de faveurs plus ou moins conséquentes. Les animaux sont au mieux décoratifs ou utilitaires, au pire une gêne.

Précisez sa principale qualité et son principal défaut selon elle. Cela correspond-il à la réalité ? Si non, précisez également quels sont-ils objectivement.  
► Si on lui demandait de nommer sa principale qualité, sans doute indiquerait-elle (avec les modestes ronds de jambes verbaux de rigueur) son sens de l’organisation. Et il est vrai que celui-ci est excellent, au point que l’information s’est répandue parmi certaines dames de la haute société Sunlin qu’on peut faire confiance à Minghua pour se charger fiablement de nombreux aspects délicats (lire : barbants) des préparatifs de la fête de Yie Jiu. Le résultat d’un excès de zèle de jeunesse qu’elle regrette maintenant amèrement chaque année. Mais au moins, cela lui donne la possibilité de fréquenter, même brièvement, du beau monde. À chaque chose malheur est bon.

Mais en son for intérieur, c’est sa polyvalence et son ingéniosité dont Minghua est particulièrement fière. Et il est vrai que parvenir à concilier de nombreux devoirs raisonnablement prestigieux ainsi que déraisonnablement chronophages, et une pratique du Yihel suffisamment soutenue pour ne pas le perdre n’est pas une mince affaire. Bien évidemment, elle n’a pas atteint le plein potentiel accessible à une Yiheliste de son âge libre de telles distractions. Mais elle a malgré tout un niveau tout à fait honorable, qui continue de plus de s’améliorer. Elle se croit également bien maligne d’avoir réussi à faire accepter (ou du moins tolérer) sa poursuite du Yihel à son mari, et d’avoir réussi à se tenir à sa part du marché. Si elle était parfaitement honnête, elle devrait pourtant reconnaître qu’elle a durci le ton trop vite, et par là même compromis toute chance d’harmonie conjugale future. Un manque de subtilité, une autre erreur de jeunesse. Qu’importe, elle a obtenu ce qu’elle voulait.

Quant à ses défauts, elle n’en admettrait bien sûr aucun. Parfaite est ce qu’elle doit être, parfaite est ce qu’elle sera. Même intérieurement, elle est lente à reconnaître faiblesses comme erreurs. Pourtant, ce ne sont pas les imperfections qui manquent chez elle. Mais son principal défaut est sans aucun doute la jalousie. Elle est jalouse des hommes, dont la poursuite du Yihel est une évidence. Elle est jalouse des hauts noms du clan, à qui prestige et pouvoir sont acquis dès leur naissance. Elle est jalouse des représentants de l’Assemblée Yiheliste, qui imposent leur volonté au Yihel sans même le connaître ni le comprendre. Elle est jalouse des femmes barbares du Nord et de leur liberté, et ce même si elle n’éprouve que mépris pour leur manque de sophistication. Elle est même jalouse de ses domestiques, qui, malgré leur humble condition, ont une camaraderie qu’elle n’a jamais eue avec quiconque. Oui, Minghua est jalouse, et perpétuellement insatisfaite de son sort.

Précisez sa taille, son type de silhouette, la couleur et la longueur de ses cheveux, de ses yeux, et ses éventuels signes particuliers.
► Une « beauté classique », voilà la manière polie d’indiquer que Minghua n’est pas désagréable à regarder sans pour autant sortir excessivement du lot. Des traits fins et équilibrés. Un teint de porcelaine qu’elle protège d’une capuche, d’une ombrelle ou d’un chapeau à larges bords lorsqu’elle sort. Des lèvres ni minces ni pulpeuses. Des yeux bruns en amande qui se parent de reflets ambrés au soleil. De longs cheveux noirs généralement relevés par des peignes et épingles tous plus raffinés les uns que les autres. Une taille moyenne et une silhouette longiligne. Bref, nulle embarrassante particularité pour la faire sortir du lot.

Elle est également élégante, comme il sied à une noble dame comme elle (fut-ce une noblesse modeste). Toujours impeccablement coiffée et maquillée, drapée de soieries conçues et taillées sur mesure, parée de bijoux choisis avec soin, elle revêt l’ostentatoire richesse de son clan comme une seconde peau. Ses gestes sont soigneux et millimétrés, quoiqu’ils manquent d’authenticité pour réellement les qualifier de gracieux. Sa voix, enfin, est mesurée sans être monocorde, vivante sans être vulgaire. Dans la moyenne basse pour une femme, elle eut pu être chaleureuse si elle eut appartenu à quelqu’un d’autre. Il en va d’ailleurs de même pour le sourire ou les yeux de Minghua, ou n’importe laquelle de ses autres caractéristiques, « chaleureuse » n’étant pas vraiment un mot adéquat pour la décrire. Courtoise, digne, bienséante, ça, oui. Mais pas chaleureuse.

Quelle est l'Aberration qu'elle redoute le plus ?
► Elle vous répondrait que toutes les Aberrations sont redoutables par défaut et que la peur n’est qu’une faiblesse et une distraction qui n’a pas sa place dans la tâche d’un Yiheliste. Cela ne l’immunise toutefois pas contre l’appréhension naturelle en situation dangereuse comme une Traque, bien qu’elle ne l’admettrait jamais. Elle ne redoute pas un type d’Aberration plus que les autres, mais, forcément, plus le danger est grand, plus l’appréhension est élevée. Les demi-démons la révulsent par contre, tant par leur apparence aberrante (c’est bien le cas de le dire) que par leurs origines révoltantes.

Son souhait le plus récent
Et restes-y, songe-t-elle à l’égard de son mari à chaque fois qu’il repart pour Se-Hitsai. Des mots qui ne franchiront toutefois jamais ses lèvres.

Questionnaire de Caste


Il s'agit d'un Yiheliste

Est-elle née au sein du clan auquel elle appartient ? Si non, où est-elle née, à quel âge et pourquoi a-t-elle rejoint son clan ? (Si c'est une Égarée, de quel clan provient-elle et pourquoi l'a-t-elle quitté?)
► Oui, elle est née au sein du clan Sunlin.

Quel est son rôle et/ou sa fonction dans son clan ?
► Issue d’une famille de modeste noblesse, mariée à un homme de légèrement moins modeste noblesse, elle est une de ces parures anonymes qui ornent le grand ballet du clan Sunlin sans jamais s’aventurer vers le devant de la scène. Elle est celle qui assistera à une réception dans le seul but de permettre aux dirigeants du clan d’étaler le nombre de ses effectifs. Celle qui écopera de bon nombre de préparatifs pour la fête de Yie Jiu. Celle dont le nom n’ornera pas ses réalisations.

Elle est également Yiheliste, seul rôle qui lui procure la moindre joie, et ce même si, là non plus, ses exploits ne porteront jamais son nom. Pour conserver ce rôle, elle a dû se battre contre son mari, « détaché spécial » du clan Sunlin auprès de l’Assemblée Yiheliste et, comme tout homme rattaché à cette auguste institution, détenteur du Yih d’une pomme de terre bouillie. Il exigeait qu’elle arrête le Yihel après son mariage, elle lui a posé un ultimatum, il a cédé. Pour tout de même avoir l’impression d’avoir le dernier mot, il a imposé comme condition qu’il n’entende jamais parler de ses activités yihelistes, que ce soit par elle ou par quelqu’un d’autre. Soit. Pour ce qu’on est susceptible de parler de ses activités, de toute façon…

Mais, éternelle perfectionniste, elle a pris à cœur de respecter scrupuleusement cette règle. Depuis la réussite son Test de Confirmation, elle ne porte plus sur elle son arme yihelle, se contentant de l’invoquer lorsqu’elle en a besoin. Elle n’aborde pas d’elle-même le sujet du Yihel, et ne mentionnera jamais en société la poursuite de ses activités. Elle cultive son Yih  et prépare ses Sceaux dans l’intimité de ses appartements, heureusement vides de mari la plupart du temps. Elle intercale ses Traques entre ses autres devoirs, trouvant toujours bien un prétexte, une couverture justifiant ses départs de Lianshi Sunlin. Sa tenue et son matériel de Yihel, quant à eux, sont alors dissimulés sous d'amples habits de voyage, habits dont elle ne se débarrasse qu’une fois suffisamment éloignée du domaine. Un chapeau à large bord ou un ample capuchon se rajoute à la traditionnelle tenue de Yihel pour dissimuler ses traits (et protéger son teint). Son jade, enfin, reste généralement caché sous sa tunique à moins qu’on le lui demande expressément. En somme, elle mène une double vie, cachant sa poursuite du Yihel comme quelque sordide secret.

Quelle est sa spécialité ? (extermination / purification)
► Extermination. Elle maîtrise très bien le Sceau de Contrôle, son Sceau de prédilection. Trop bien. Il y a quelque chose de grisant à avoir un pouvoir absolu sur une autre créature, fut-ce une créature qui ne devrait même pas exister. Elle n’a bien évidemment jamais utilisé ce Sceau (ni aucun autre d’ailleurs) sur un humain, peu désireuse des éventuelles retombées juridiques.

Quelle est son arme yihelle ? Quel nom porte-t-elle ?
Lueur divine est un nunchaku à la chaine un peu plus longue que la moyenne de ces armes, ce qui lui permet d’être à la fois fléau, arme contondante et moyen de strangulation. À l’image de son nom, l'arme est éblouissante, avec ses deux manches cristallins aux multiples facettes taillées et polies pour faire danser la lumière. Ce n’est toutefois pas de cristal qu’ils sont faits, mais bien d’une roche transparente assez robuste pour survivre à l’impact contre un chien de Fô ou un Kekkada.

Si Minghua sait se servir de son arme de manière « classique », elle combat majoritairement à distance. D’une part car le combat au corps-à-corps est une activité salissante et indigne d’une dame, d’autre part car, dans un rare accès d’honnêteté, elle a admis au minimum envers elle-même que la force physique n’est pas son atout principal et qu’elle a plutôt intérêt à compter sur son intellect et son habileté. C’est d’ailleurs très habilement qu’elle fait virevolter Lueur divine dans un ballet mortel autour de ses cibles, l’arme lui obéissant au doigt et à l’œil. Pour ce qui des Sceaux, elle possède une arbalète miniature finement ouvragée incapable de tirer plus que des fléchettes à quelques dizaines de mètres, mais c’est tout ce qu’il lui faut. Ces fléchettes, qu’elle fait fabriquer sur mesure par un artisan, sont ornées de divers Sceaux de sa réalisation et logées dans deux brassards cachés sous ses vêtements, un à chaque avant-bras. Une petite quantité de ces fléchettes est enduite d’un poison capable d’endormir (ou tuer, à trop forte dose), un animal petit à moyen ou un humain. Parce qu’on n’est jamais trop prudent.

Enfin, Minghua possède également un nunchaku parfaitement classique aux manches en bois d’un brun profond tirant sur le rouge et veinés d’or. Elle ne le manie pas avec autant d’aisance que son arme yihelle, mais tout de même suffisamment bien pour se défendre en cas de besoin. Et au moins, dans le cas où c’est contre un civil qu’elle devrait se défendre, il ne pourra pas prétendre qu’elle a abusé du Yihel pour l’agresser. De nouveau : on n’est jamais trop prudent.

Quel est son ressenti vis-à-vis des demi-démons ?
► Comme indiqué plus haut, ils la révulsent profondément, tant par leur apparence aberrante que par leurs origines révoltantes. Le fait qu’ils aient une forme vaguement humaine et soient doués de parole n’y change rien, pas plus qu’elle ne se laissera attendrir par un adorable Shaïfur juvénile.

Texte RP


La journée avait été belle, assurément. Plus que belle : elle avait été splendide, éclatante, grandiose. Bien qu’il ne s’agisse finalement que de l’union de deux familles modestes du clan Sunlin, dont l’alliance ne changerait assurément pas la face du monde (ni même de Lianshi), ni l’une ni l’autre des familles n’avait lésiné. Bien sûr que non. Quand lésinait-on en Lianshi ?

Les heures s’étaient donc succédées, suite interminable de paroles rituelles, courbettes millimétrées et déplacements pré-répétés. Drapée de soieries aussi nombreuses qu’élégantes, le visage blanchi et les lèvres rougies, ses longs cheveux relevés par des peignes d’ébène et des aiguilles d’or, Minghua s’était dignement acquittée de son rôle central dans la cérémonie. Et avait, entre deux réponses, observé discrètement l’autre acteur de premier plan des événements. Towu Fuho était un homme… commun. Comme il seyait à ceux qui hantaient les couloirs du seul haut-lieu du Yihel à être peuplé majoritairement de non-Yihelistes. Un visage ni pâle, ni hâlé, ni rond, ni angulaire, ni particulièrement symétrique, ni particulièrement difforme. Des yeux peu expressifs d’un brun commun. Un nez ni droit ni crochu. Des lèvres dont le seul trait distinctif était d’être encadrées par une moustache et un bouc qui se voulaient sans doute distingués sans vraiment parvenir à l’être. Des cheveux trop foncés pour être vraiment bruns, trop peu pour être vraiment noirs. Une taille et une carrure moyennes. Une posture droite au point d’être rigide. Même ses riches et flamboyantes soieries n’arrivaient pas à dissimuler son affligeante banalité.

Et malgré cela, la jeune mariée avait souri lorsqu’elle devait sourire, acquiescé lorsqu’elle devait acquiescer, tendu la main lorsqu’elle devait tendre la main. Elle n’avait opposé aucune résistance alors que les prêtres liaient sa vie à celle de cette incarnation de la moyenne. Ni lorsqu’elle avait dû, à son bras, recevoir les félicitations d’une multitude de parents plus ou moins éloignés qui les auraient déjà oubliés le lendemain. Ni même lorsqu’il avait fallu le suivre à l’issue des célébrations de la journée, ou du moins l’issue de celles impliquant d’autres personnes que les jeunes époux eux-mêmes. L’heure de la résistance était révolue depuis bien longtemps, et la sienne s’était brisée sur le roc de l’indifférence de ses parents. L’alliance serait bénéfique à tous, avaient-ils dit. Les Fuho étaient proches des Wahuang (cette affirmation prouvait que tout était relatif) et Towu avait une excellente situation (celle-ci aussi). Elle n’était pas entièrement sûre d’être inclue dans « tous ». Qu’importe. L’alliance avait eu lieu.

Assise à sa coiffeuse, dans une chambre inconnue qui pourtant était désormais la sienne, elle avait retiré la lourde coiffe qui avait tenté de lui écraser le crâne et était en train de faire réapparaître ses traits naturels de sous son maquillage. Derrière elle, son mari allait et venait dans la pièce, comme l’indiquaient le froufroutement de ses vêtements et le son de ses pas. Elle pourrait sans doute le suivre dans son miroir si l’envie lui en prenait. Mais l’ouïe lui suffit à constater qu’il venait vers elle. Elle ne fut donc pas surprise de le sentir à ses côtés. Etonnée, par contre, de le voir poser sa main sur son nunchaku, son arme yihelle, qu’elle avait déposée à côté d’elle. Certes, l’endroit était incongru, mais l’avoir proche d’elle la réconfortait. Elle posa donc une main sur celle de Towu lorsqu’il fit mine de soulever et déplacer l’arme.

« J’aime autant la garder là, si ça ne vous dérange pas. »

Même son sourire était banal, constata-t-elle. Simple étirement de muscles superficiel et dépourvu de sens.

« Tu n’en auras plus besoin. »

Il passait donc directement au tutoiement. Soit, ça se défendait. Même s’ils ne se connaissaient pas vraiment, ils étaient mal placés pour garder quoi que ce soit comme distance entre eux.

« Pas ce soir, non. Mais j’aime autant le retrouver facilement et il ne dérange pas plus là qu’à un autre endroit, si ? »

Comme depuis le début de la journée, sa voix était posée et égale, même si elle faisait des efforts pour ne pas tomber dans le monocorde. Ce furent donc probablement ses mots plutôt que son ton qui firent naître sur le visage de son nouvel époux la première véritable expression qu’elle y ait vu. Une surprise presque comique.

« Tu ne comptes tout de même pas continuer à t’en servir ? Le Yihel est un excellent apprentissage, mais tu auras d’autres devoirs désormais. »

Non. Plus qu’un mot, ce fut une bouffée de révolte pure qui la traversa en entendant ces mots. Pure et invisible à l’exception d’un bref éclat dans ses yeux, que Towu ne regardait de toute façon pas.

« Je ne compte pas manquer à mes devoirs. Je suis parfaitement capable de les réconcilier avec le Yihel. »

Elle ne céderait pas sur ce point. Jamais. On lui avait trop pris pour qu’elle accepte pareille concession.

« Voyons… ça ne serait pas convenable. »

Bien sûr que si. Tellement qu’il y avait des précédents, bien que rares, même parmi les plus hautes sphères du clan. Mais cette objection n’était qu’un prétexte, soupçonnait-elle. Le véritable problème de Towu était la jalousie, pure et simple. Son Yih à lui était environ aussi développé que celui d’un plant de basilic. Tant pis pour lui, ce n’était pas le problème de Minghua.

« Je suis parfaitement capable de le faire convenablement, au contraire. »

Elle n’était pas peu fière de rester calme alors qu’il tentait à trois ans à peine de son Test de jeter aux orties de longues années d’apprentissage. Calme, mais ferme. Lui, par contre, semblait s’échauffer (il en était donc capable ?)

« Il en est hors de question ! Je te l’interdis ! »

Oui, il était capable de s’échauffer. Au point de hausser le ton. S’il espérait ainsi faire forte impression sur son épouse rebelle, il en fut pour ses frais. Toujours calmement, elle retira une épingle de sa chevelure, la posa sur sa coiffeuse, en retira une autre, la déposa elle aussi. Plantant ses yeux dans ceux de son mari à travers le miroir, elle annonça :

« Soit je poursuis le Yihel, tout en accomplissant avec dignité et diligence mes autres devoirs. Soit tu persistes dans ton idée de me l’interdire et je m’assurerai de déclencher et t’entrainer dans un scandale dont on parlera jusqu’en Akkan. Le choix t’appartient. »

Sa voix n’avait pas failli à un seul instant de sa tirade. Ses traits étaient restés de marbre. Mais ses yeux… Ses yeux étaient devenus bien trop durs pour une jeune femme d’à peine dix-sept ans. Ses yeux clamaient qu’elle n’hésiterait pas à mettre sa menace à exécution.

Pendant de longs moments, tous deux se fixèrent par l’intermédiaire du miroir, chacun à la recherche de signes que l’autre était prêt à capituler. Minghua ne comptait pas capituler. Towu le vit.

« Soit. »

Un soupir, comme s’il lui accordait une immense concession. Il reposa le nunchaku sur la coiffeuse et s’éloigna. Pour manifester son irritation ou pour échapper à ces yeux trop froids ?

« Mais puisque tu es déterminée à t’engager dans cette voie folle, je compte sur toi pour que je n’entende pas un mot à propos de ta pratique du Yihel. De ta part ou de celle d’un autre. C’est entendu ? »

Il vint à l’esprit de Minghua que refuser d’entendre parler de ce qu’il se passait en pratique était très typique des fonctionnaires de l’Assemblée Yiheliste, qu’il s’agisse ou non de maris vexés. Elle prit son temps pour répondre, sous-entendant qu’elle y réfléchissait tout en défaisant minutieusement la coiffure complexe que des domestiques avaient mis des heures à composer.

« Soit. »

Elle lui renvoyait sciemment sa réponse, feignant de lui accorder une tout aussi immense concession en retour. Sachant en réalité pertinemment qu’elle ne serait de toute façon jamais assez proéminente pour que quiconque d’importance prenne la peine de relater ses actions en la nommant.

Ses cheveux, désormais entièrement libérés, tombaient en cascade le long de son dos. Elle les secoua pour leur ôter le pli imposé par les peignes. Du coin de l’oeil, elle vit apparaître une main dans son champ de vision. Elle se tourna vers Towu, posa une main dans la sienne, se laissa tirer sur ses pieds. Il semblait attendre quelque chose. Ah, oui, juste. Ils n’avaient pas fini de célébrer leur mariage.
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Votre pseudo : Mey (eeeeeh oui, c’est encore moi)
Votre âge ? Thé ou café ? Un p'tit truc à dire ?
Un sage a dit un jour : « La légende dit que quand on commence à faire du violet, on finit par faire du rouge @w@ ». Ou, pour le dire en chanson : Clans Yihel, attrapez-les tous ! Plus sérieusement : si les yeux de cet avatar font trop orange, dites-le-moi et je les assombrirai. Dans ma tête c’est un effet d’optique qui les fait paraître brun clair/ambrés dans la lumière, mais si l’image crée une ambiguïté avec les couleurs d’yeux demdem, je peux modifier.
Mer 2 Aoû - 10:32
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Siddhan Deoselin
Clan : Égaré
Métier : Yiheliste - purificateur - escroc
Yiheliste
Siddhan Deoselin
Re-bienvenue à toi ! \o/
Tu me concurrence en terme de nombre de personnages, haha ! xD
Amuse-toi bien avec ce nouveau personnage ! Wink
Ven 4 Aoû - 14:09
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Minghua Fuho
Clan : Sunlin
Métier : Dame
Fiche & Liens : Fiche
Yiheliste
Minghua Fuho
Merciiii !

Mais nooon, ce n'est pas de la concurrence... On est juste deux à être incapables de résister à l'appel de nouveaux personnages Razz
Ven 4 Aoû - 16:09
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Sanyin Kung
Clan : TianLang
Métier : quand il sera grand !
Fiche & Liens : Clique pas trop fort.
Apprenti Yiheliste
Sanyin Kung
Rebienvenue ! Razz Elle a l'air pleine de ressources, la dame, hâte de la lire IRP !
La dynamique entre elle et son digne époux est hilarante xD
Sam 5 Aoû - 11:22
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Hayoun Choi
Clan : Égaré
Métier : Artiste
Yiheliste
Hayoun Choi
Re re re RE BIENVENUE à toi !!!
Sam 5 Aoû - 11:23
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Minghua Fuho
Clan : Sunlin
Métier : Dame
Fiche & Liens : Fiche
Yiheliste
Minghua Fuho
Merciiiii à vous deux !

Minghua serait très vexée d'apprendre qu'un mouchard barbare du nord la trouve hilarante (Towu aussi d'ailleurs, mais lui on s'en fiche) ! De mon côté, par contre, je suis ravie de l'apprendre Razz Et en effet, Minghua est pleine de ressources (et pas que financières x) )
Sam 5 Aoû - 11:27
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Yihel
Yihel
Aucun problème pour les yeux ! Tant qu'ils sont annoncés comme d'une couleur humaine, tout va bien ^^




C'est validé !

Bienvenue chez toi, Shuli !



Tu peux désormais arpenter librement les routes de l'Empire !
Prends garde aux Aberrations, et n'hésite pas à contacter Yihel en cas de besoin !


Note : Nous ne verrouillons pas les fiches ; tu es donc libre de l'éditer plus tard pour y ajouter du contenu, si tu le juges nécessaire.  



Sam 5 Aoû - 11:47
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