Questionnaire général

• Quel est son plus lointain souvenir ?
► Sa mère. Si douce, si tendre, si aimante. Sa voix si apaisante, berçante et si jolie quand elle chantonnait. Son sourire, si beau, si réconfortant. Il se souvient de la délicatesse de ses gestes à son égard, de son rire radieux, de l'éclat pétillant de son regard à travers ses yeux couleur pistache. Il se souvient de ses mots doux qui ne tarissaient jamais quand il s'agissait de lui. Il se souvient de la chaleur de ses étreintes quand il avait peur et de la douceur de ses lèvres quand elle déposait des milliers de petits baisers sur son visage d'enfant. Il se souvient combien il aimait enrouler ses doigts dans les longs cheveux noirs et lisses de sa maman tout comme il aimait sentir les siens lui caresser tendrement les cheveux. Sa mère, c'est le plus beau souvenir qu'il ait de son enfance.

• Quel est son statut familial ?
► FeiLiang est célibataire, mais ça n’a pas toujours été le cas. Il a aimé, une fois, quand il n’était encore qu’un jeune apprenti dans le domaine Teniwong. Un soir, FeiLiang est tombé sur ce beau et si gentil garçon. Il ne savait rien de lui, si ce n’est qu’il était de trois ans son aîné et qu’il appartenait à un autre clan. Ce beau garçon ne venait dans le domaine qu’une fois par an, à la fin de l’été, mais ça ne les a pas empêché de s’aimer sincèrement, de toutes leurs forces, durant sept ans. Sept années de bonheur qui ont volées en éclat, un jour, à cause d’un mal entendu, peu de temps avant que FeiLiang ne parte en Sulko pour son examen. Il a bien tenté de reprendre contacte avec cet homme, mais celui-ci n’a jamais donné de nouvelles. Cet abandon a tout bonnement détruit FeiLiang, au point de gravement détérioré sa santé. Après deux ans de maladie, FeiLiang s’est repris et a décidé de partir en voyage. Aujourd’hui, il est toujours célibataire, bien qu’il ait un amant occasionnel en Akkan, un ancien compagnon d’infortune de Sulko avec qui il a passé ces douze heures infernales.

• Quel est l'objet et/ou l'animal et/ou la personne auquel il tient le plus ?
► FeiLiang possède un anneau argenté qu'il porte à une chaîne autour de son cou. C'est là le dernier cadeau qu'il a reçu de sa mère avant que son père ne l'emmène de force dans le domaine des Teniwong lorsqu'il a eu huit ans.
De cet homme qu’il n’a jamais cessé d’aimer, il a gardé tous les présents. Des tableaux, des recueils de peintures, un peigne de jade, ShaXing, cette épée qu’il lui avait offert pour son quinzième anniversaire, le set de couteaux chirurgicaux offert pour ses vingt ans, une écharpe de soie, et même un objet intime. Il a tout gardé pour ne jamais l’oublier, pour ne jamais oublier combien ils se sont aimés. Il avait également un bracelet d’ambre qu’il a malheureusement perdu en Sulko. Ça lui a davantage brisé le cœur, il tenait énormément à ce bracelet.

Il est accompagné d'un fidèle compagnon qui le suit partout, un jeune loup qu'il a recueilli alors que celui-ci n'était qu'un petit louveteau. Il l'a baptisé Ành Yuè, Clair de Lune en Shuli. Celui-ci le prévient lorsque des Aberrations sont à proximité et le protège lorsqu'il est attaqué par des brigands. Pour l'aider à tirer sa roulotte, FeiLiang possède une magnifique jument de la race Shire de couleur noir, affectueusement nommée Yùmáo, qui signifie Plume en Shuli.

• Précisez sa principale qualité et son principal défaut selon lui. Cela correspond-il à la réalité ? Si non, précisez également quels sont-ils objectivement.  
► Si FeiLiang devait vous citer sa principale qualité, il aurait sans doute du mal à vous répondre, avant de finalement vous dire que sa persévérance est peut-être sa meilleure qualité. En revanche, il n’aurait pas de mal à parler de ses défauts. Il vous dirait avec un joli sourire qu’il est un bien piètre Yiheliste et qu’il ne vaut guère mieux en tant que médecin. Il vous dirait également qu’il est empoté et maladroit.

FeiLiang est assez négatif à son propre sujet, il ne voit que ses défauts et a bien du mal à voir ses qualités. C’est là une des conséquences de l’abandon qu’il a subi il y a dix ans. Pourtant, il a raison lorsqu’il dit qu’il est persévérant. C’est une qualité qu’il possède depuis son plus jeune âge et qui lui a beaucoup servi durant les premières années qu’il a passé au domaine Teniwong, quand les autres membres du clan, quand sa propre famille, faisaient tout pour le décourager et le pousser à abandonner le Yihel. Il ne voit pas non plus à quel point il est altruiste et généreux. Il ne se rend pas compte que son sourire, sa gentillesse et son irréductible optimisme font du bien à ceux qui l'entourent. Il n’a pas non plus conscience de ses compétences en termes de médecine. Les diagnostics qu’il fait sont toujours justes et ses connaissances en botanique lui permettent de préparer et / ou de prescrire les bons remèdes. Il n’a pas non plus conscience de sa capacité à garder son calme dans les situations d’urgences ni de ce don surhumain de concentration lorsqu’il s’agit de sauver une vie.

Il a également raison en ce qui concerne ses défauts. Si c’est un très bon médecin, il est en revanche un très mauvais Yiheliste, et cela, depuis toujours. Son Yih est faible et il a toujours eu du mal à le manier, ce qui lui a causé bien du soucis lorsqu’il était apprenti. Mais à l’époque, il a su persévérer car il croyait en lui et il a su s’améliorer. Mais une fois encore, à cause de l’abandon qu’il a subi il y a dix ans, il a perdu toute sa confiance en lui et ça a grandement affecté ses capacités en Yihel. Aujourd’hui, il n’arrive plus à croire en lui, il n’arrive plus à surmonter ses blocages, il doute énormément de lui, ce qui le rend hésitant quant aux décisions qu’il doit prendre lors d’un combat. Bien souvent, il panique et perd ses moyens. Il ne doit sa survie qu’à ses réflexes et son incroyable dextérité au maniement de l’épée. Car on ne pourra pas dire le contraire, FeiLiang est un excellent épéiste. Il manie ShaXing et Èyùn avec une incroyable habilité.

Il est vrai, aussi, qu’il est un peu maladroit, surtout socialement. Son très grand manque de confiance en lui le rend peu à l’aise avec les gens. Il a beaucoup de mal à faire confiance aux autres et à s’attacher à eux. Sa rupture avec son amant de jeunesse l’a profondément blessé. Il a érigé une forteresse invisible autour de lui dans laquelle il s’est enfermé pour se protéger. Il a fermé son cœur pour ne plus souffrir et ne s’est plus jamais confié à qui que ce soit. Même avec son amant d’Akkan il est très réservé et ne se livre jamais, si bien que celui-ci ne sait jamais à quoi il pense. FeiLiang sourit aux gens pour cacher ses blessures et dissimuler sa solitude.

• Précisez sa taille, son type de silhouette, la couleur et la longueur de ses cheveux, de ses yeux, et ses éventuels signes particuliers.
► FeiLiang est un jeune homme relativement agréable à regarder. Son beau visage aux traits délicats reflète sa sagesse et les épreuves qu’il a traversé, mais également la douceur de sa personnalité. A travers ses yeux couleur noisette, qu’il tient de son père, transparaît sa bonté et sa gentillesse. Et de son sourire radieux se dégage son amabilité et sa serviabilité. Il n’y a qu’à le regarder pour deviner la belle personne qu’il est. Ce joli minois est encadré d’une longue chevelure lisse et foncée, qu’il tient de sa mère.

Haut d’un bon mètre soixante-dix-huit, FeiLiang a une silhouette plutôt fine quoique musclée quand même, le tout dissimulé sous d’amples vêtements blancs. Il a délaissé la couleur noire de son clan le jour où il l’a quitté pour ne pas qu’on l’y associe. Il porte également un chapeau de paille en piteux état mais auquel il tient beaucoup.

• Quelle est l'Aberration qu'il redoute le plus ?
► FeiLiang redoute énormément les Kekadas. Quand il était apprenti, lors d’une Traque, lui et son groupe ont été attaqué par des Kekadas. En plus d’assister impuissant à la mise à mort d’un camarade par ces crabes monstrueux, il a lui-même été attrapé par l’un d’eux, un jeune, et a failli y rester. Il a eu le bras cassé et profondément entaillé et en garde aujourd’hui une cicatrice encore bien visible. Plus récemment, il a été traumatisé par les Khurgi.

• Son souhait le plus récent
► Il souhaite élargir ses compétences et ses connaissances en termes de médecine. C’est pour cela qu’il parcourt Anshul depuis presque trois ans maintenant, pour découvrir et apprendre d’autres façons de soigner et de guérir les gens.

Questionnaire de Caste

Il s'agit d'un Yiheliste

• Est-il né au sein du clan auquel il appartient ? Si non, où est-il né, à quel âge et pourquoi a-t-il rejoint son clan ? (Si c'est un Égaré, de quel clan provient-il et pourquoi l'a-t-il quitté?)
► FeiLiang est né dans un petit village à proximité du domaine Teniwong. Il a passé les huit premières années de sa vie dans ce village en compagnie de sa mère. Il ne voyait son père et ses trois frères aînés que rarement. Déjà à cette époque, la relation qu'il entretenait avec eux était très glaciale.

Quand il a eu huit ans, son père l'a amené de force dans le domaine Teniwong pour qu'il y apprenne la pratique de Yihel ainsi que les pratiques médicales du clan. La séparation avec sa mère a été  difficile pour lui. Les cinq premières années qu’il a passé dans le domaine ont également été un véritable calvaire. Rejeté et rabaissé par son père, ses deux frères aînés ne le traitaient guère mieux. Quant au troisième, celui dont il était le plus proche en âge et avec lequel il avait grandi, il préférait l’ignorer pour être mieux vu par leur père. Ce n’est qu’à l’âge de treize ans que les choses ont commencées à aller mieux pour lui, puisque c’est l’année où il a rencontré celui qui allait devenir son unique amour, ce beau et si gentil garçon dont il ne savait rien, pas même son nom. Celui qui resterait à jamais son Xing. Cette rencontre a véritablement changé sa vie. Aux côtés de Xing, il a appris à croire en lui, à croire en ses capacités. Grâce à Xing, il a persévéré dans le Yihel et dans les études de médecines, deux disciplines où tout le monde le jugeait incompétent. Grâce à Xing, il a pris suffisamment d’assurance pour tenir tête à son père et imposer sa volonté. Grâce à Xing, il a réussi à se faire des amis. Grâce à Xing, la vie au domaine était plus douce.

A 20 ans il a passé son examen et n'a réussi que grâce à un gros coup de chance mais aussi parce qu'il s'est associé à un groupe d’apprentis du clan Tianlang. Après la réussite de l'examen, il est allé rendre visite à sa mère pour lui annoncer la nouvelle. C'est là qu'il a appris son décès, emportée par la maladie six mois auparavant. Attristé par la nouvelle et furieux contre le reste de sa famille et contre son clan, qui ont refusé de la soigner, il a décidé de quitter ce dernier et d'abandonner les habits noirs qui le représentent ainsi que son nom de famille pour ne plus être associé aux Teniwong. Il a passé les sept années qui ont suivies à Se-Mingmi, où il a achevé ses études de médecine. Il revient dans la province de Lingsu une fois par an, à la date d'anniversaire de la mort de sa mère.

• Quel est son rôle et/ou sa fonction dans son clan ? (Si c'est un Égaré, quelle était sa fonction au sein de son ancien clan ?)
► FeiLiang n'a été qu'un apprenti au sein de son clan. Il est parti sitôt son Test réussi.

• Quelle est sa spécialité ? (extermination / purification)
► C'est un exterminateur. Il n'est pas très doué, mais il s'en sort mieux qu'avec la purification.

• Quelle est son arme yihelle ? Quel nom porte-t-elle ?
► Son arme Yihelle est une épée courte traditionnelle initialement nommée Jīhuì, « la chanceuse ». Mais il a décidé de la renommer Èyùn, qui signifie « la malchanceuse », le jour où il a décidé de partir en voyage.

• Quel est son ressenti vis-à-vis des demi-démons ?
► Les demi-démons sont des Aberrations de la pire espèce. Sans doute les plus dangereux puisqu’ils ont une intelligence identique à celle des humains. Alors comme le reste des Aberrations, il faut les exterminer tous, peu importe leur âge.

Seul face au Khurgi

Cela faisait quelques jours que j'étais arrivé à Se-Mingmi et c'était la folie. Cela ne devait être qu'une étape dans mon voyage jusqu'à Se-Gedo, mais chaque jour, on amenait de nouveaux patients avec les mêmes symptômes étranges.

Le médecin de ville, un vieil ami à moi qui m'hébergeait le temps de mon séjour, avait fini par me demander de l'aide. Il n'arrivait pas à déterminer quel mal frappait ses patients, alors je l'ai aidé mais à mon tour, je me suis heurté à un mur. Aucun remède, aucun traitement ne fonctionnait, nous étions impuissants.

Nous étions dans l'incompréhension la plus totale et nous commencions à émettre l'hypothèse que peut-être, nous faisions face à une nouvelle épidémie, encore inconnue. Mais le septième jour, le premier patient que mon ami avait eu à traiter nous apporta un début de réponse.

A-Lang et moi-même étions dans le bureau pour lister tous les symptômes que nous avions remarqué chez nos patients quand tout à coup, Pad Bol, notre premier patient, s'est mis à hurler. Nous avons accouru et nous l'avons trouvé en train de se tordre dans tous les sens en se griffant le ventre comme s'il cherchait à l'ouvrir.

Nous nous y sommes mis tous les deux pour le retenir mais avant que nous ayons eu le temps de faire quoi que ce soit d'autre, ses hurlements ont cessé et tout était terminé. Et tandis que nous nous regardions avec incompréhension, le bruit abominable de la chair que se déchire s'est fait entendre et l'odeur infâme des tripes s'est fait sentir. Puis de sous ses vêtements, une abomination a surgi. C'était une larve difforme et répugnante, grosse comme un rat, sans visage ni fourrure avec des excroissances partout et une unique bouche pleine de dents.

Un cri d'horreur m'a échappé tandis que nous nous éloignions du corps sans vie de ce pauvre Pad Bol. La chose immonde, à peine sortie des entrailles de l'homme, a tenté d'attaquer mon ami en rampant vers lui. Heureusement, j'ai eu le réflexe de coincer cette chose sous le premier seau que j'ai trouvé.

Les jours qui ont suivi, nous avons vu d'autres larves immondes sortir des patients. Nous étions incapables de sauver ces pauvres gens, mais nous mettions leur décès à profit pour étudier les bestioles de près. Ainsi nous avons pu déterminer qu'il s'agissait d'une Aberration parasite, qui se nourrissait de son hôte de l'intérieur, le tuant lentement. Nous avons également pu déterminer, en examinant les corps, que cette nouvelle Aberration était sans doute la larve de quelque chose de plus monstrueux encore. Nous avons bien tenté d'opérer nos patients avant qu'il ne soit trop tard, mais cela s'est avéré être un échec cuisant, le patient infecté mourrait systématiquement.

Alors nous avons mené une enquête auprès des familles des défunts et c'est ainsi que nous avons appris que nos patients avaient tous un point en commun : ils avaient tous été en Gedo pour diverses raisons.

Nous avons donc décidé que j'irais en Gedo pour tenter de comprendre ce qui se passait et peut-être trouver un moyen de sauver les gens infectés.

Au lendemain de cette découverte, je me suis mis en route vers Se-Gedo sur le dos de ma douce Yùmaò, accompagné de mon fidèle Ành Yuè et de deux autres Yihelistes, un autre exterminateur et un purificateur. Quant à mon ami, il était resté pour s'occuper des patients.

Il nous avait fallu moins d’un jour de voyage à cheval pour atteindre la province de Gedo et pour atteindre la capitale, il nous fallait traverser une forêt. C’est là que les choses se sont gâtées. Nous venions à peine de pénétrer dans la sylve que les chevaux se sont agités et que Ành Yuè s’est mis à grogner et à montrer les crocs, le museau vers la cime des arbres. Intrigués et inquiets, nous avons nous aussi levé le nez en l’air, puisque le danger semblait venir de là, d’après l’attitude de mon compagnon à quatre pattes.

Nous ne l’avons pas vu tout de suite. C’est le vrombissement de ses ailes qui a attiré notre attention. Il était posé là, sur une branche qui pliait sous son poids, cet affreux frelon géant tout vert, et semblait nous regarder de ses immondes yeux noirs. J’ai sursauté sur le dos de ma jument en poussant un cri et cela l’a effrayé. Elle s’est cabrée en hennissant et je suis tombé par terre pendant qu’elle prenait la fuite. Yùmaò a le caractère doux mais elle n'est pas très courageuse.

Naturellement, les autres chevaux ont paniqué et ont pris la fuite… avec leur cavalier sur le dos… Je me retrouvais donc seul face à l'abominable Aberration. Le vrombissement de ses ailes s’est fait plus puissant et son énorme corps a commencé à prendre de la hauteur. Terrifié que j’étais, je ne pouvais que le regarder s’élever et s’approcher de moi en pointant son… répugnant dard vers moi. Un frisson d’effroi m’a alors parcouru le corps tout entier et je me suis remis sur mes jambes d'un bon et avec tout le courage qu’il me restait, je… me suis mis à courir aussi vite que j’ai pu.

J’ai ainsi traversé la forêt avec mon fidèle compagnon, l’abominable frelon et son dard dégoûtant sur nos talons.

En sortant de la sylve, je me suis effondré dans le champ juste en face, à bout de souffle. En me retournant, j'ai constaté avec soulagement que l'immonde créature démoniaque ne m'avait pas suivi.

Il me fallut quelques minutes pour reprendre mon souffle et mon calme, durant lesquelles je suis resté à genoux par terre en tremblant de tout mon corps. Jamais de ma vie je n'avais vu une Aberration si répugnante. Je ne l'avais pas vu en action mais je n'ai pas eu de mal à deviner comment cette chose faisait pour pondre ses larves dans les hôtes, en examinant les corps, A-Lang et moi avions remarqué cette plaie circulaire sur l'abdomen de chaque défunt. Ce frelon devait piquer sa victime avec son dard et pondre ses œufs à l'intérieur du pauvre hère qui se faisait avoir.

Les gémissements de Ành Yuè m'ont sortis de mes réflexions. Ce dernier regardait fixement la forêt vers laquelle se dirigeait un jeune homme blond. Un charmant jeune homme blond… plein d'assurance. Subjugué que j'étais par l'aura qu'il dégageait, je n'ai pas eu le temps de le mettre en garde contre la présence de la bête.

Alors je me suis relevé pour courir vers l'orée de la forêt pour le prévenir et peut-être lui sauver la vie. Mais ce beau jeune homme m'a offert un spectacle des plus… spectaculaires. Il a combattu la bête avec une telle aisance ! Du moins, en apparence car le frelon a réussi à le blesser à la jambe. Mais cela ne l'a pas empêché de le vaincre.

En regardant ce jeune Yiheliste, je n'ai pu m'empêcher d'être admiratif et, je l'avoue, un peu envieux. Il utilisait son Yih avec une telle aisance et une telle fluidité, c'était époustouflant ! Et quel courage de venir affronter seul un tel monstre ! Ce jeune homme devait être un prodige !

Le combat était tout juste fini que le Yiheliste de génie repartait déjà en boitant sévèrement. Sa blessure semblait sérieuse alors lorsqu'il est revenu, j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis avancé vers lui et le garde qui lui tenait compagnie pour m'occuper de sa blessure.

J'en ai profité pour discuter avec lui et en apprendre plus au sujet de cette Aberration, mais il n'en savait pas plus que moi. Cela dit, il semblait que la chose soit originaire de Gedo, si tel était le cas, alors nous ferions bientôt fasse à une invasion d'horribles frelons verts…

Mes craintes se sont confirmées peu de temps après. L'Assemblée Yiheliste a nommé cette espèce "Khurgi" et il semblerait qu'il se soit répandu dans tous l'Empire. Nous n'avons à ce jour encore aucun moyen de sauver les gens infectés…

PS : J'ai retrouvé ma jument, elle va bien. Elle est intelligente, elle est retourné à Se-Mingmi, provoquant une grosse frayeur à mon ami. Quant aux deux autres Yihelistes, ils vont bien aussi, ils m'ont rejoins après avoir calmé leur monture et m'ont raccompagné chez mon ami, à Se-Mingmi.