Questionnaire général

• Quel est son plus lointain souvenir ?
► LiLing a une mémoire plus auditive que visuelle et son souvenir le plus ancien est donc tout en sons (quoique ses souvenirs d’enfance se mélangent un peu et elle-même serait incapable de dire que celui-ci est le plus ancien). Elle se souvient d’un air de guqin et dizi aérien et entrainant, un des favoris de sa mère, sur lequel elle-même danserait souvent bien des années plus tard. Elle se souvient des voix de FaLing et de leur mère, même si leurs mots se sont fondus en un magma indistinct dans sa mémoire. Elle se souvient de leur ton joyeux et de leurs rires. Elle se souvient même du froufroutement de l’étoffe, et à partir de là son esprit parvient sans mal à visualiser ce à quoi la scène a dû ressembler, tant elle les a souvent vus danser, d’abord comme simple spectatrice, puis comme participante à leur art.

• Quel est son statut familial ?
► À son jeune âge, LiLing n’est pas encore mariée… mais sa famille s’est déjà mise à la recherche d’un prétendant digne d’elle.

Sa famille, justement, parlons-en. La famille Hu est issue d'une branche éloignée de la lignée principale du clan Bao. Depuis des générations, ce lointain parent prestigieux est diligemment honoré et vanté par les Hu. Ils ont un rang mineur, mais non dérisoire, dans l'organisation du clan Bao. Le chef de famille, JianYing Hu, est suffisamment proche du chef de clan, Rashi Bao, pour obtenir le rappel officiel du statut de surveillance des Hu dans la partie de la province de Suhei où se trouve leur domaine familial, et le statut de diplomate du clan Bao. Les Hu comptent bien conserver ce prestige et l'étendre si l'opportunité se présente.

> JianYing Hu, comme dit, est le père et chef de famille. Il est l’incarnation austère des valeurs du clan Bao : digne, muni d’un profond sens du devoir et de l’honneur, strict…  En tant que fille, LiLing a échappé à l’enseignement plus rude qu’ont reçu ses frères… mais a également été privée de la considération qu’ont reçue ses aînés. Si JianYing aime si fille, à sa manière, elle n’en reste pas moins cela : une fille.

> WanSi Hu, sa mère, est douce, aimante, gracieuse, calme… Bref, elle possède toutes les vertus d’une parfaite épouse et d’une parfaite mère. Elle a transmis ses talents en danse à sa fille et LiLing l’aime tendrement et est aimée en retour. Et pourtant, sa mère, qui devrait lui servir de modèle, est également un exemple qui fait froid dans le dos à la jeune fille : une vie de soumission à son mari sans rien voir du monde lui paraît morne à périr.

> Nengli Hu, l’aîné de la fratrie (30), suit les traces de leur père, en bon héritier. Il est un homme droit et strict et un Yiheliste accompli, ayant obtenu le droit d’enseigner en tant que maître au plus jeune âge possible. Sa discipline personnelle et celle qu’il attend des autres en fait un homme assez coincé, peut-être trop pour l’héritier d’une famille de diplomates. Sa maîtrise des subtilités laisse quelque peu à désirer. Comme leur père, il aime LiLing à sa manière, mais ne s’est jamais particulièrement intéressé à elle.

> Gan Hu, le second fils (25), est le plus porté sur le combat de la fratrie. Oh, cela n’en fait pas une brute épaisse : il a une intelligence indéniable et ne recherche pas la violence pour la violence. Mais il recherche activement à se distinguer par ses prouesses au combat, une excellente manière de faire honneur à sa famille. Lui aussi est un grand frère aimant, mais quelque peu distant.

> FaLing Hu, ou A-Ling comme sa sœur l’appelle, est l’avant-dernier de la fratrie (23) et le frère dont elle est le plus proche (sans pour autant l’idolâtrer, même si elle l’idéalise un peu). Il lui a appris la danse avec leur mère, l’a aidée à apprivoiser son Don, a égayé maintes fois la calme du domaine par ses histoires plus captivantes les unes que les autres… Et il a mis dans la tête de sa sœur des histoires de voyage, d’aventure et une soif de savoir qu’elle peine à étancher. Son absence pèse à LiLing, car elle a perdu son meilleur (son unique) confident. Certes, ils s’écrivent, mais ce n’est pas pareil. Ni idiote, ni aveugle ou sourde, LiLing soupçonne la raison du voyage à durée indéterminée de son frère. Cependant, il est des choses qu’il vaut mieux passer sous silence et elle n’a donc jamais abordé le sujet, pas même avec FaLing.

• Quel est l'objet et/ou l'animal et/ou la personne auquel il tient le plus ?
► L’objet auquel elle tient le plus est sans doute son matériel de calligraphie. D’une part, elle a passé d’innombrables heures à s’entrainer sous le regard attentif de son frère et de sa mère à manier le délicat pinceau pour tracer des traits précis sans tacher la feuille. Certains de ses meilleurs souvenirs sont par conséquent associés à ces objets. De plus, ce même matériel est désormais son seul lien avec FaLing, ce qui le rend d’autant plus précieux à ses yeux.

• Précisez sa principale qualité et son principal défaut selon elle. Cela correspond-il à la réalité ? Si non, précisez également quels sont-ils objectivement.  
► Sa famille se réjouit de la grâce de LiLing, de sa légèreté lorsqu’elle danse et de sa voix cristalline capable d’un chant si pur. Nul doute qu’avec ces dons, son teint de porcelaine et ses traits fins, ils n’auront aucun mal à lui trouver un mari dans une famille respectable et respectée du clan Bao. Si seulement elle n’était pas si dissipée ! Trop souvent, son esprit s’envole bien loin de ses tâches et ses devoirs pour aller flâner on ne sait trop où. Tout comme elle s’intéresse (même discrètement) trop souvent à des sujets qui ne la concernent pas, signe qu’elle n’a pas encore bien compris sa place dans la famille.
 
Pour sa part, LiLing n’est pas spécialement fière de ses rêves d’autres horizons indignes d’une fille obéissante du clan Bao, mais impossible de se résoudre à y renoncer. Son frère a fait naître la flamme d’une soif de savoir et de découvertes, et celle-ci ne sera pas aisément éteinte. Alors, pour apaiser sa conscience, elle se promet de trouver un moyen de réaliser ses rêves qui ferait honneur à sa famille et à son clan. Elle est intelligente et imaginative, elle le sait, et elle peut compter sur le soutien d’A-Ling, son frère préféré.
 
Bien sûr, la curiosité et soif de connaissances de LiLing n’est pas spécialement un défaut, mais ces traits la rendent assez inadaptée à l’environnement strict dans lequel elle vit et où une femme n’a pas à repousser ses horizons. Elle a par conséquent développé d’excellentes et discrètes facultés d’observation pour satisfaire sa curiosité sans s’attirer (trop) d’ennuis. Elle a toutefois l’assurance naïve de celle qui n’a presque rien vu du monde : elle est trop sûre de ses enseignements et de ses qualités, ce qui pourrait bien lui exploser à la figure si elle n’y prend pas garde.


• Précisez sa taille, son type de silhouette, la couleur et la longueur de ses cheveux, de ses yeux, et ses éventuels signes particuliers.
► LiLing est à cet âge charnière où des restes d’enfance se mêlent aux premiers signes de l’âge adulte. Comme sa mère, elle est petite et menue et elle gardera sans doute cette silhouette délicate. Elle se meut avec la grâce et la légèreté de la danseuse qu’elle est. Ses doigts fins sont capables d’une grande précision, comme on peut le constater lorsqu’ils courent sur l’erhu, le guqin ou le pípa. Et lorsqu’elle joint sa voix à sa musique, elle laisse peu de monde indifférent.

Ses cheveux de jais tombent jusqu’au bas de son dos, ce qui offre de nombreuses possibilités de coiffure (généralement au moins une partie reste lâchée pour mettre en valeur la longueur de sa chevelure). Ils encadrent un visage pâle aux traits fins qui n’a que récemment perdu la rondeur de l’enfance. Ses grands yeux et ses longs cils n’aident pas vraiment à lui donner une tête d’adulte.

La plupart des tenues de LiLing ne sont pas vraiment propices aux escapades aventureuses (mais ce n’est pas non plus le but qu’elle participe à ce genre d’activités). Ses robes amples composées de multiples couches d’étoffes brodées et chatoyantes sont par contre du plus bel effet lorsqu’elle les fait voler en dansant. Il se peut qu’elle ait quelque part loin des regards indiscrets aussi quelques tenues plus pratiques fournies par FaLing pour des sorties en forêt, mais celles-ci commencent à se faire trop petites et son frère n’est plus là pour lui en trouver de nouvelles.

• Quelle est l'Aberration qu’elle redoute le plus ?
► Sans doute les Chiens de Fô corrompus. Autant elle se dit (peut-être à tort) que les autres Aberrations sont aisément identifiées comme tel à condition d’être attentif, autant les Chiens de Fô font partie intégrante du décor de bon nombre de temples. Difficile, donc, d’être suffisamment vigilant sans tomber dans la paranoïa à l’approche de chaque temple.

• Son souhait le plus récent
► LiLing rêve de liberté. Un souhait somme toute assez classique pour une adolescente de son âge, mais inavouable une fille obéissante du clan Bao. Et elle ne l’a donc avoué à personne, si ce n’est à demi-mot à FaLing. En même temps, il est au moins en partie coupable de lui avoir mis ces désirs saugrenus en tête : c’est lui qui lui a parlé du vaste monde au-delà du domaine familial, a organisé quelques escapades en catimini dans la forêt bordant leur domicile et a partagé en secret des bribes de son entrainement yiheliste. Autant de petites rébellions aussi rares que bien dissimulées, car leur découverte aurait des conséquences sévères. Voilà donc qui laisse LiLing sur sa faim, avec un minuscule avant-goût d’une liberté qui lui semble bien inaccessible. Mais peut-être que si elle s’y prend bien elle parviendra un jour à se tailler une petite part de liberté au sein de son clan bien ordonné.

Questionnaire de Caste

Il s'agit d'une Civile

• A quel groupe social appartient-elle ? (Est-elle aisée ? Modeste ? Miséreuse ?)
► LiLing est la dernière-née et unique fille d’une branche éloignée de la lignée principale du clan Bao. Elle a donc grandi à l’écart du cœur du pouvoir du clan, mais tout de même dans l’aisance qui accompagne un statut relativement élevé. Enfin, ça, c’est ce qui concerne le statut de sa famille, hein. Le statut de LiLing, de par son sexe et son lieu de naissance, est bien moins enviable. Mais elle a grandi dans le confort et la sécurité, donc c’est déjà ça, non ?

• Est-elle originaire de la Province où elle vit ? Si non, d'où vient-elle ?
► Non seulement elle est originaire de la province de Suhei, où elle vit, mais elle vit en plus encore dans le domicile familial de ses parents, où elle est née, puisqu’elle n’est pas encore mariée. Elle a d’ailleurs rarement mis les pieds hors du domaine de ses parents, à l’exception de quelques sorties clandestines sous sa forme de rossignol avec la complicité de FaLing. Cela a commencé à changer ces derniers temps : son père l’emmène désormais de temps en temps avec lui lors de visites dans d’autres familles plus ou moins éloignées du clan Bao. Sans doute une manière d’attirer l’attention de possibles prétendants sur sa fille.

• Quel est son ressenti vis-à-vis des demi-démons ?
► N’ayant jamais rencontré de demi-démon elle-même et faisant confiance à la sagesse de ses aînés, elle les voit comme des porte-malheur nés d’une union malsaine. Et, comme tout ce qui est lié aux Démons, elle n’imagine pas un instant qu’ils puissent ne pas être maléfiques. Elle éprouve donc une certaine crainte mêlée de rejet pour eux. Reste à voir si ces préjugés survivraient à une rencontre avec un vrai demi-démon, ou s’ils seraient balayés. Cela dépendrait probablement en grande partie du caractère et du comportement du demi-démon en question.

• Au sein du Panthéon, prie-t-elle un dieu en particulier ?
► Comme la majorité de son clan, LiLing voue une adoration particulière à Anshikir. Elle est profondément reconnaissante à cette déesse pour le Don qu’elle a fait au clan Bao en général et à elle en particulier. Et puis, son adoration d’Anshikir est aussi une mesure de précaution, car elle aime autant éviter que les pulsions vengeresses de la divinité ne s’abattent sur elle pour l’usage pas toujours très honorable qu’elle fait de son Don (faire le mur).

À part Anshikir, LiLing éprouve une certaine fascination pour Sha, cette divinité-artiste à qui elle doit sans doute ses talents musicaux et son aisance en danse. Elle n’a toutefois pas osé creuser plus que la norme dans son clan, car s’intéresser de trop près à une divinité masculine efféminée ou vice versa lui semblait un tantinet risqué.

• A-t-elle des ambitions pour le futur ? Si oui, lesquelles ?
► Des ambitions ? Pour une fille Bao ? C’est un peu un oxymore, non ? Les aspirations de LiLing pour l’avenir tiennent plus du souhait, voire du vœu pieu. Elle espère de tout cœur avoir une vie moins renfermée et limitée que celle de sa mère (et des autres femmes du clan), tout en n’ayant pas (encore ?) d’idée concrète pour atteindre un tel objectif.

Texte RP

Inspiration. Expiration. Les yeux fermés, les muscles détendus, l’esprit ouvert. Entendre, ne pas écouter. Ne pas penser, juste ressentir. Ressentir le vent qui lui caresse les joues et fait voleter quelques mèches, le sol en bois de la terrasse sous ses jambes croisées en tailleur, l’étoffe de ses vêtements contre sa peau. Et cette sensation désormais familière, ni vraiment chaleur, ni vraiment chatouillis, mais s’apparentant aux deux. Elle laissa la sensation l’envahir, infiltrer chaque fibre de son être. Puis, comme la brise pousse la brume, elle poussa doucement ce courant chaleureux du bout de ses orteils à la pointe de ses cheveux. Calmement, sans se presser, comme son frère le lui avait appris du temps où lui-même n’était qu’un apprenti. Elle ne savait pas si c’était l’association à A-Ling qui rendait l’exercice si apaisant, ou la méditation en elle-même, mais quoi qu’il en soit elle continuait consciencieusement cette pratique une fois par jour.

Des pas légers firent craquer le plancher, et elle se sortit de sa méditation avant l’arrivée de la personne qui approchait. C’était une des raisons pour lesquelles elle appréciait particulièrement la terrasse comme lieu de méditation : le plancher grinçait plus qu’ailleurs dans la maison, l’avertissant dès que quelqu’un venait vers elle. Elle ouvrit les yeux, et on aurait aisément pu croire qu’elle avait simplement été en train de contempler le jardin, ou peut-être de rêvasser. Puisqu’elle n’avait pour le moment aucune tâche à remplir, personne ne pourrait lui reprocher cette activité peu constructive.

« Il y a des endroits plus confortables pour une sieste, petite sœur. »

Le ton sec de Nengli sonnait austère et réprobateur, mais LiLing ne s’en formalisa pas. Il était simplement dans la nature de son frère d’aller droit au but sans prendre de pincettes sans pour autant penser à mal. Ses mots étaient une simple constatation factuelle. S’il avait voulu la rabrouer, il l’aurait fait directement, sans user de détours dont il ne voyait de toute façon pas l’intérêt.

« Je ne dors pas », constata-t-elle en retour.

A-Ling aurait sans doute répliqué d’une boutade, mais Nengli n’en fit rien. Il lui jeta un regard qu’elle ne parvint pas à interpréter et s’assit à côté d’elle. Là, c’est elle qui aurait lancé une boutade s’il s’était agi d’A-Ling. Mais Nengli n’était pas A-Ling et il vaudrait sans doute mieux qu’elle arrête de comparer ses frères. Surtout si c’était pour prendre l’absent de la fratrie comme point de référence : cela ne ferait qu’accentuer cette absence.

« Père et moi partons rendre visite aux Zheng après-demain. Tu viendras avec nous. »

Elle lança un regard étonné à son frère. C’était bien la première fois qu’on l’autoriserait à quitter le domaine familial, pour rendre visite à une famille très respectée dans la sienne qui plus est ! Elle ne prit même pas la peine de dissimuler sa surprise, mais ne posa aucune question. L’avantage au naturel franc de Nengli était qu’il n’était pas du genre à la faire languir lorsqu’il avait une information à lui transmettre. L’inconvénient était que s’il avait décidé qu’elle n’avait pas besoin de savoir quelque chose, il était pratiquement impossible de lui tirer les vers du nez. Dans les deux cas, poser des questions pour creuser ne servait qu’à ralentir la conversation (plus ou moins à sens unique) et à s’attirer la désapprobation de l’héritier de leur père, ce qui n’était jamais une bonne idée.

« Leur aînée joue du dizi. Vous feriez un joli duo pour la fête de Sha. Pense à emmener tes instruments. »

Un voyage et l’occasion de jouer avec une nouvelle partenaire dont les talents avaient obtenu une évaluation favorable de Nengli ? Journée faste ! Elle ne prit pas la peine de dissimuler son sourire joyeux… puis, un soupçon s’infiltra dans son esprit et elle parvint de justesse à éviter que son sourire se fasse espiègle.

« Tu l’as déjà entendue jouer ? »

Il hocha la tête, considérant apparemment que sa question n’était ni illogique ni déplacée.

« À un retour de Traque. Gan et moi nous étions arrêtés chez les Zheng pour passer la nuit et Fu Zheng a proposé que sa fille nous joue quelque chose. »

Ben voyons. LiLing avait une petite idée de ses motivations.

« Elle est mariée ? »

Le regard sévère de son frère lui indiqua immédiatement qu’elle avait gaffé. Zut.

« Le statut familial d’une jeune fille d’une autre famille ne te regarde pas. Et j’espère bien que tu te tiendras mieux que ça chez les Zheng. »

Elle baissa les yeux, à la fois honteuse de sa bévue et embêtée d’avoir fait dégénérer une conversation qui avait pourtant bien commencé. Pour une fois que son aîné lui prêtait attention.

« Désolée », souffla-t-elle.

Constatant que sa sœur avait compris son erreur, Nengli se radoucit (à sa manière). Ils restèrent assis côte à côte en silence, chacun plongé dans ses propres pensées. LiLing avait beau ne pas avoir reçu de réponse de son frère, elle soupçonnait fortement que les Zheng avaient en tête une alliance par le mariage avec sa famille. Elle se figea brusquement quand cette pensée traversa son esprit. Se pouvait-il que son père à elle ait des plans semblables la concernant ? Le voyage semblait tout d’un coup bien moins enthousiasmant s’il risquait d’être le seul qu’elle ferait de sa vie ! Son frère dût remarquer que son visage s’était décomposé. Il tourna le visage de sa sœur vers lui d’un doigt doux mais ferme sous son menton.

« Je sais bien que tu sais te tenir, la plupart du temps. Veille simplement à transformer ‘la plupart du temps’ en ‘tout le temps’. »

Être une fille avait certains avantages. Elle doutait fort qu’il ait jamais été aussi doux avec leurs frères. Elle hocha la tête, le rouge aux joues.

« Tu es un livre ouvert, petite sœur », s’amusa Nengli.

Un livre ouvert, peut-être. Mais un livre écrit dans une langue étrangère facilement sujette à des erreurs d’interprétation, dans ce cas, vu comme il venait de se fourvoyer sur ses inquiétudes. Mais ce n’était pas de la tromperie si sa famille se trompait toute seule, pas vrai ?