Questionnaire général
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Quel est son plus lointain souvenir ?► Depuis qu’il est tout petit garçon, FaLing se souvient des paons du domaine Hu. Sa famille élève un nombre considérable d’espèces oiseaux, locales et exotiques, en lien avec leur Don traditionnellement ornithothrope. Ils sélectionnent les animaux les plus performants pour la chasse (rapaces), pour être chassé (paons, canards, faisans) et comme oiseaux messagers (faucons). Mais les paons l’ont toujours fasciné.
Son souvenir le plus ancien à leur sujet lui est très important. FaLing ne devait avoir que cinq ou six ans - il a tendance à oublier cette précision à mesure que les années passent – et les paons étaient en pleine parade nuptiale.
Il se rappelle qu’il tenait la main de sa mère et qu’il baillait aux corneilles devant l’époustouflante grâce et la beauté particulière des rectrices en forme d’éventail qui capturaient les rayons du soleil en vibrant.
« Je veux me battre comme les paons. » se rappelle-t-il aussi avoir dit, peut-être avec moins de diction, vu son jeune âge ; le souvenir se perfectionne bien entendu avec les années.
Sa mère avait ri sur le moment. Son père moins quand il avait réellement rejeté l’épée yihelle de famille qu’il lui avait sélectionné pour privilégier l’éventail et la danse martiale. Mais après tout, son Don ne l’avait-il pas révélé être un paon ? Dans le secret de sa tête, FaLing ironise désormais qu’il avait simplement trouvé son destin en cette lointaine journée. Auprès de son clan, il affiche une férocité digne d’un aigle pour défendre ses choix.
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Quel est son statut familial ?► En tant que troisième fils, il n’a guère de pression sociale en termes de mariage. Ses frères, et même sa petite sœur, sont prioritaires dans les jeux de pouvoir. FaLing est donc célibataire et n’a jamais été fiancé, même par intérêt politique. Il a pourtant conscience qu’il ne pourra pas échapper au mariage et que son tour viendra bien un jour, et il ne compte pas se rebeller à ce sujet.
Son père est en réalité bien conscient de ses penchants pour les jolis garçons et profite sagement de sa place dérisoire dans la hiérarchie familiale pour éviter de mettre en lumière ce fils… quelque peu
déshonorable. Dans l’ombre, c’est bien mieux, jamais dans la lumière, même pour le châtier – ce qui lui a pas évité le fouet sous les cimes isolées des Hu. Du fait de ce que sa famille considère comme des mœurs « dissolues », FaLing a une relation un peu distante avec ses proches.
> Son père
JianYing Hu est strict et sévère, et fermement enraciné dans l’honneur et le devoir, et il a donc en horreur les
penchants de son fils cadet. FaLing pense qu’il l’aime quand même un peu, pour le protéger en l’envoyant au loin, plutôt que de le désavouer, mais son père peut tout à fait simplement protéger l’honneur des Hu. Il a cependant été très impliqué dans sa maîtrise de la discipline pour cacher ses « penchants », à défaut de les détruire, alors qu’il aurait bien pu le tuer sur le champ.
Don : aigle.
> Sa mère
WanSi Hu est à ses yeux la douceur incarnée. Elle ne connaît guère le monde, étant passée du domaine de sa famille à celui de son mari sans qu’il ne lui soit autorisé à voyager, ce qui a formé en elle une certaine naïveté. Elle accepte toutes les décisions de son époux, sans jamais les remettre en question, même quand il s’agit de renvoyer officieusement son fils chéri (ou d’avoir des méthodes d’enseignement violentes). Excellente danseuse, c’est auprès d’elle que le jeune FaLing a pu apprendre quelques pas de danse. Il a terminé son apprentissage en autodidacte et en se tournant vers des danses bien plus guerrières.
Don : grue
> Ses relations avec ses frères aînés sont au mieux roides. Ni
Nengli Hu (32 ans) ni
Gan Hu (29 ans) ne sont à l’aise avec ce petit frère « délicat » mais ils le défendent au nom de l’honneur de la famille Hu. Gan était proche de FaLing quand ils étaient enfants, de vrais larrons en foire, mais il a vécu l’émergence de ses « penchants » comme une trahison. Ils se battent souvent quand Gan met au défi FaLinG. Nengli a participé à le discipliner avec leur père. Ce sont deux Yihelistes confirmés en Eradication. Nengli Hu, héritier de la famille, a atteint l’honneur d’enseigner en tant que Maître Yiheliste à ses 30 ans. FaLing l’a appris par une lettre lors de ses voyages.
Don : épervier (Nengli) et buse (Gan)
> La perle sous la coquille renfermée de sa famille est sa petite sœur
LiLing Hu (17 ans). FaLing a toujours eu une relation très complice avec la petite dernière de la famille, cette enfant-surprise qui est arrivée au petit matin d’une froide journée d’hiver, et qui a illuminé le domaine de son rire de clochette. Il a secondé leur mère pour lui apprendre la danse… et peut-être mis dans la tête de sa Xiao Ling des rêves d’indépendance en laissant échapper sa tristesse devant les carcans de la société qui les emprisonnent. Ils sont les meilleurs confidents l’un pour l’autre, et elle lui manque atrocement durant ses errances. FaLing lui écrit dès qu’il le peut, dans leur langage codé personnel afin qu'ils puissent se parler librement, et regrette que son éloignement l’empêche de voir la jeune fille devenir une femme. Même à sa chère Xiao Ying, il n’ose pas dévoiler la face cachée de Xiao San, ou même du Yiheliste San.
Don : rossignol.
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Quel est l'objet et/ou l'animal et/ou la personne auquel il tient le plus ?►L’objet auquel il tient le plus est Wu Jian, son éventail de combat qu’il a construit de ses propres mains après une année entière à étudier un maître artisan et un maître forgeron. FaLing ne s’en séparerait même pas s’il doit en risquer la mort. Pour autant, il ne l’utilise qu’en dernier recours et se bat plus volontiers avec l’épée yihelle, pas plus utile qu’une épée normale puisque non reliée à son Yih, que son père avait sélectionné pour lui.
Il possède deux animaux qui l’accompagnent dans ses voyages :
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ZiYou : Un
singe des montagnes au pelage roux et à la face bleue. C’est un cadeau de sa mère qui l’avait reçu lors d’un voyage diplomatique lorsqu'il n'avait qu'une
année. C'est maintenant un jeune adulte de 6 ans, aussi gros qu'un petit enfant. Espiègle comme le Yiheliste San quand il se laisse aller à l’esprit du renard, ZiYou est un chapardeur, un jongleur et un petit farceur. Sous le masque de San, FaLing se représente parfois comme artiste itinérant et le singe est le clou de son spectacle. En tant que FaLing Hu, ZiYou est un animal de Traque consciencieux et efficace dont il a su doser l'amusement. C’est surtout une source de réconfort, et un confident qui ne répète pas les secrets. FaLing lui a donné le nom de son plus grand rêve : la liberté.
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BuFa Yun : Un
mulet racé à la robe grise-blanche de 9 ans. Il lui a été donné par son père quand il lui a demandé de quitter le domaine des Hu pour aller en voyage. BuFa Yun doit son nom à sa démarche aérienne. C’est un animal fidèle et endurant qui peut trotter pendant des heures sans se fatiguer, même avec des fontes chargées. Son dos large est d’un grand confort que FaLing apprécie grandement.
Quant à la personne la plus proche de lui, il s'agit de sa petite sœur LiLing Hu. Il joue souvent avec la sonorité semblable de leurs noms, même si son Ling signifie "honorable" et celui de sa sœur "clochette". Pour sa Xiao Ling, il jetterait toute prudence aux orties si elle l'appelait à l'aide.
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Précisez sa principale qualité et son principal défaut selon lui. Cela correspond-il à la réalité ? Si non, précisez également quels sont-ils objectivement. ► FaLing aime
un peu trop le luxe et l’oisiveté, c’est sans doute son plus grand défaut. Mais il ne l’affiche que sous les identités du Yiheliste San et de Xiao San. Si on lui en fait la remarque, il ne ferait qu’en sourire largement, les yeux pétillants, avant d’ironiser sur le signe du dragon sous lequel il est né. Il a également une fâcheuse tendance à babiller et à tout embellir, en ne semblant ne rien prendre au sérieux.
Mais cela ne s’avère vrai que lorsqu’il peut se permettre de se la couler douce. Au contraire, l’identité de FaLing Hu du clan Bao, encore plus YunZhi Tian, ne peut se le permettre, tant il se retrouve alors prisonnier du carcan de la société. Cette identité-là porte des habits de lin sobre, se déplace avec un pas plus lourd, ne rechigne ni contre la saleté ni contre la douleur et se soumet à un entraînement rude.
Qu’importe l’identités affichée, il est réellement aussi honorable que l’attend sa famille et son clan, dont il respecte profondément cette valeur et l’esprit de meute. Le Yiheliste San se permet même de ne pas retenir ses élans de protection et de secours envers les personnes ayant besoin d’aide. Ce syndrome du sauveur le mène souvent à se retrouver dans des galères sans nom quand il oublie qu’il est plus un Purificateur qu’un Eradicateur, mais FaLing ne sait pas dire non aux désespérés. Pas plus qu’il ne sait s’en faire payer. De toute façon, ce ne serait pas honorable, même quand on ne peut plus se payer une auberge.
Il peut être d’une grande condescendance envers les femmes et ceux qu’il considère comme des « sauvages » du fait de son éducation, même si sa violence verbale ou physique est moindre. Son arrogance est tempérée par son hyperprudence mais elle est bien présente : il est constamment en recherche d’un moyen de prouver ses compétences à sa famille et au clan Bao.
L’homophobie de son clan, les violences morales et physique provenant de sa propre famille, la menace permanente d’une mort douloureuse s’il venait à être découvert… tout cela n’a pas été sans heurt sur sa psyché. Il est fier de son « intelligence rusée », de ses nombreux plans, même de sa dissociation identitaire qui lui semble marquer une grande discipline. Néanmoins, sa méfiance et sa suranalyse frôlent bien souvent la paranoïa et des troubles psychologiques pourraient bien advenir s’il s’aventure de trop sur cette voie dangereuse.
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Précisez sa taille, son type de silhouette, la couleur et la longueur de ses cheveux, de ses yeux, et ses éventuels signes particuliers.► FaLing se considère comme ni grand ni petit du haut de son mètre quatre-vingt. Sa silhouette est cependant élancée et délicate, et beaucoup le supposent fragile. Cette première estimation s’avère être très mauvaise. Il est musclé par la danse et le voyage, très souple et vif, même s’il manque de force brute. Ses nombreux entraînements et les sanctions qu’il a pu subir lui ont permis de contrecarrer sa constitution trop fluette, formant également une grande endurance à la douleur. Il possède également une grâce innée dans les gestes et la démarche qu’il alourdit en présence de son clan.
Ses cheveux sont d’un noir vif et il ne les a jamais coupés : ils sont donc très longs, serpentant dans son dos jusqu’à ses reins. Il porte rarement des couronnes ou des attaches, étant un grand sensible du cuir chevelu, mais s’y efforce quand la situation sociale le demande. Ce qui n’arrive pas souvent, à son grand soulagement. Quand il doit se battre, ou a besoin d’un rappel de sa discipline, il les attache en queue de cheval allant de lâche et basse à haute et serrée, selon les besoins de ce rappel.
Ses yeux sont d’un gris-vert clair qui peuvent paraître transmettre tous ses sentiments : ils pétillent, ils scintillent, ils se durcissent et s’adoucissent. Mais FaLing sait parfaitement cacher ses véritables émotions. Il serait dans de plus gros problèmes dans le cas contraire… son cœur ne semble pas capable de cesser ses émois devant un joli minois (et jamais une femme, au grand désespoir de son père). Il verrouille donc avec un grand soin chacune de ses expressions faciales.
Sous le couvert de l’identité du Yiheliste San, FaLing se laisse aller à son amour des bijoux en toutes sortes : colliers, bracelets, boucles d’oreilles, qu’ils soient en or, en perle ou en jade, et ce goût raffiné se tourne aussi vers les beaux habits, pour lesquels il préfère la douceur de la soie à la rugosité des tissus plus bruts. Il a gardé la couleur verte de son clan mais ses robes intègrent d’autres couleurs (blanc et or souvent) quand il voyage sous le nom du Yiheliste San. Néanmoins, FaLing Hu est un tout autre homme : ses habits sont d’un lin brut et pratique – bien qu’il s’autorise des sous-robes de soie dans ses quartiers personnels des Hu – et il ne porte aucune parure ni autre signe de raffinement.
Il possède plusieurs éventails en bois, en jade, en tissu, peints, recouverts de dorures, de fabrication pauvre… il les collectionne avec un grand amour. Son éventail principal est noir et blanc avec des feuilles dorées peintes d'une main délicate sur une soie de qualité. Son cadre est en métal réhaussé d'un bois raffiné pour faire illusion de fragilité. Il est orné d'un pompon de jade, un cadeau de sa mère pour le protéger.
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Quelle est l'Aberration qu'il redoute le plus ?► Il redoute le plus les saifurs car FaLing se connaît, il serait totalement capable de tomber dans le piège de l’illusion de leur grâce.
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Son souhait le plus récent ► Vivre comme il est, dans ses goûts et ses amours, sans plus avoir besoin de se cacher, et sans pour autant risquer l’exil ou, pire, le déshonneur de la famille Hu.
FaLing a bien conscience qu’il s’agit d’un vœu pieux qui ne risque guère d’arriver. Pas sans accepter le dernier point du moins. Il n'en prie pas moins les dieux de le réaliser.