Clan : Sunlin
Métier : Médecin
Yiheliste | Repost suite à drame technique Shenjiu Sunlin- Autre
► Son frère l'appelle Ya-Me. - Caste
► Yiheliste - Age
► 33 ans (19 novembre) - Métier
► Médecin - Clan
► Sunlin - Province
► Lianshi - Don
► Non
Avatar : Chu Wanning (Erha) par Ereyz Questionnaire général• Quel est son plus lointain souvenir ?► Un jour de fête à Se-Lianshi, l'animation de la ville, et une foule incroyablement dense ; la main de sa mère est posée sur son épaule, et celle de son frère serrée dans la sienne ; du moins, jusqu'à ce qu'un mouvement de foule la lui arrache. Cette sensation, la main de Shenyuan qui lui échappe contre sa volonté, lui provoque un immédiat et puissant sentiment de dépossession et de désarroi. On vient de lui retirer brutalement quelque chose de très important pour lui, c'est un détestable ressenti qu'il associera pour toujours aux émotions négatives. C'est le souvenir de ce ressenti qui l'a marqué, bien plus que celui du moment, sans grande conséquence en lui-même, et dont il est sûrement le seul à se rappeler. • Quel est son statut familial ?► Ses parents sont toujours en vie, tous deux résidant à Lianshi Sunlin. Il a également un frère jumeau. Son frère et lui sont les cousins, du côté paternel, du dirigeant actuel du clan et de la fratrie de celui-ci. Il est marié depuis l'âge de vingt ans à une femme prénommée Huimei, laquelle a été, par le passé, sa condisciple et amie. Pourtant, ce mariage est une véritable plaie pour lui - mais certainement bien moins que pour son épouse. Et, puisqu'en plus, elle est, selon lui, incapable de mener une grossesse à terme, il n'a pas d'enfants d'elle. En revanche, il a deux fils adoptifs âgés de huit ans, des petits garçons qu'il a adopté seul. Il ne faudrait pas qu'une femme infoutue de remplir ses fonctions physiologiques basiques se mêle de l'éducation de ses enfants. En réalité, ces deux petits garçons sont ses enfants biologiques. Leur mère appartient au clan Yifu, un parfait miroir de son propre cas ; il les a d'ailleurs nommés dans un esprit similaire, Shiyun et Shiyao. • Quel est l'objet et/ou l'animal et/ou la personne auquel il tient le plus ?► Il n'y a rien au monde qui revête, pour lui, plus d'importance que son frère. Il est extrêmement possessif vis-à-vis de Shenyuan, et pour se prémunir d'un quelconque éloignement de celui-ci, voilà une dizaine d'année qu'il lui fait croire que le Lien Yih s'est établi entre eux. Pour l'en convaincre, lorsque l'un des deux doit quitter la province, il s'assure de lui faire absorber des doses très légères de préparations aux propriétés sédatives, juste assez pour lui faire ressentir un sentiment de fatigue latent et alimenter l'illusion. Le fait de recourir à ce genre de méthode peut parfois faire naître une pointe de culpabilité, rapidement avortée par la nécessité. Quant aux problèmes d'instabilité de Shenyuan, il refuse de les voir ; son frère a simplement les nerfs très délicats.Il n'utilise pas son prénom, mais, depuis toujours, le surnomme Me-Ya, ce qui, dans le dialecte de la province d'origine de leur mère, se traduit littéralement par MoiToi. En terme d'objet, celui auquel il tient le plus est un petit médaillon doré qui lui a été offert par Shashi l'année de ses vingt ans. Il ne le porte plus depuis une dizaine d'années et le garde soigneusement rangé. (màj mars 23)• Précisez sa principale qualité et son principal défaut selon lui. Cela correspond-il à la réalité ? Si non, précisez également quels sont-ils objectivement. ► Il se trouve assurément bon nombre de qualités, mais se définirait avant tout comme convenant, et en soi, il a raison. Il donne le change, affiche une scrupuleuse correction. Objectivement, c'est un état bien plus qu'une réelle qualité, mais au sein du clan Sunlin, c'en est une, la plus estimée qui soit... et un prérequis absolu. En dehors de cette vision, sa principale qualité serait certainement sa constance. Il est patient et persévérant face à un objectif, ce qui en fait quelqu'un de fiable, de ce côté. Concernant son plus grand défaut, il se dirait susceptible. Et là, non. Il l'est très probablement, mais pas plus que la moyenne, et, surtout, il a des défauts d'envergure bien plus vaste. Il est très, extrêmement rancunier. Il ne passe pas l'éponge, il ne pardonne pas, il ne sait même pas comment on fait. Ce trait de caractère sert notamment d'appui à son échelle de valeur personnelle. Narcissique au dernier degré et habité de certains vices, lorsque l'envie lui en prend, il peut volontiers se montrer cruel en paroles et en actes sans que ça n'égratigne sa conscience le moins du monde. La satisfaction que ça lui apporte prime largement sur le reste, qu'elle soit motivée par la rancune ou le simple plaisir. • Précisez sa taille, son type de silhouette, la couleur et la longueur de ses cheveux, de ses yeux, et ses éventuels signes particuliers.► C'est un homme raisonnablement grand, dont le faîte atteint environ un mètre quatre vingt-cinq. Sa stature est intermédiaire : la pratique des disciplines actives du Yihel a certes développé sa musculature, mais pas au point d'un rendu massif. Ses cheveux, du même brun foncé que le reste de sa famille proche, tombent un peu plus bas que le milieu de son dos. Ses yeux sont d'un brun bien plus clair. Comme la plupart de de ses confrères, il présente son lot de cicatrices en tous genres, souvenirs de horions dont les Aberrations sont généreuses. Néanmoins, la plus notable n'est pas due à l'une de ces créatures. Située sur le bras droit, il s'agit de la marque d'une brûlure ancienne, infligée par une jeune Demi-Démone qu'il était occupé à malmener assez durement pour que l'infortuné être ait une réaction défensive. Certainement que son frère ne la tenait pas assez fort - il ne lui en veut pas • Quelle est l'Aberration qu'il redoute le plus ?► Les Aalz le répugnent totalement. Toutefois il préfèrerait encore avoir affaire à quelques-unes de ces horreurs agressives qu'à un placide Dangbeetal, tant de par la taille et la puissance de ce colossal rouleau compresseur vivant, lesquelles le rendent très difficile à faire dévier, que de par sa résistance... Sans parler de la présence de son immonde trésor nauséabond. • Son souhait le plus récent ► (maj) Depuis la fuite de sa digne épouse, et surtout au vu des implications en découlant, bon nombre des souhaits qu'il fait, y compris le dernier en date, est de la retrouver rapidement, avant que quelqu'un ne se rende compte de son absence. Questionnaire de Caste
• Est-il né au sein du clan auquel il appartient ? ► Il est né au sein du clan Sunlin, ainsi que son père avant lui. Sa mère, elle, était à l'origine issue du clan Yifu. (maj) En dehors de l'exil de 785, il n'a séjourné de manière prolongée en dehors de Lianshi qu'en de rares occasions, principalement en rapport avec son apprentissage médical.
• Quel est son rôle et/ou sa fonction dans son clan ? ► Il est médecin. Sa pratique, appliquée telle qu'on la lui a enseignée, est rigoureusement identique à celle qui a toujours été exercée au sein du clan : un mélange de médecine traditionnelle shuli, de mobilisation du yih, et de ponctuels procédés curatifs novateurs en vogue à Songhi. (maj) La pratique de la médecine shuli et plus particulièrement celle en cours en Lianshi ne donne pas concrètement lieu à de réelles spécialisations, mais son domaine de prédilection est celui des sciences de la maternité. Il a appris son métier auprès d'un ancien médecin du clan, un lointain cousin de son père, et durant plusieurs années, s'est régulièrement rendu au domaine du clan Teniwong afin d'y acheter de s'y faire enseigner leurs précieuses connaissances. Ayant bénéficié de ces opportunités, et nourrissant pour le métier une attache réelle, Shenjiu est globalement un bon médecin. Toutefois, il est bon de préciser que sa dévotion professionnelle s'arrête aux limites du domaine. Il peut également arriver qu'il abuse de sa position, et que les patient(e)s à son goût se voient l'objet d'un intérêt qui déborde largement du cadre thérapeutique. La démarche est alors plus ou moins subtile en fonction du statut de la personne qu'il a en face de lui, mais l'objectif demeure le même.
• Quelle est sa spécialité ? (extermination / purification) ► L'extermination. Il... Non, ben c'est tout.
• Quelle est son arme yihelle ? Quel nom porte-t-elle ? ► Il s'agit d'un fouet aux allures de branche de saule, d'une intense couleur dorée visible à cinquante mètres. Cette merveille de discrétion se nomme humblement Gloire impériale. Il lui arrive d'utiliser en sus une épée courte parfaitement ordinaire.
• Quel est son ressenti vis-à-vis des demi-démons ? ► Celui qu'on lui a enseigné et dans lequel il ne voit qu'une logique absolue. Ils n'ont pas leur place en ce monde. Shenjiu peine à comprendre ce qui les pousse à vouloir vivre, en réalité. Les demi-démons qu'il a croisés durant son enfance et son adolescence lui ont essentiellement servi de souffre-douleur, un amusement qui l'a peu à peu lassé en grandissant. Malgré tout, il a pour eux un certain intérêt : il est curieux de leur métissage, de leur corps bâtard et du fonctionnement de leur magie néfaste. Néanmoins, ses recherches à ce sujet ne portent pas sur les capacités des Demi-Démons, mais sur la méthode d'élimination la plus brève, efficace et multiple. Qu'ils s'entretuent serait une bonne option.
Texte RP mai/juin 2022 : le texte a été mis à jour afin de coordonner les éléments consécutifs à la création des personnages concernés
La lumière qui filtrait par la fenêtre laissait présager que ce serait une belle journée, froide, mais claire, telle que l'hiver savait les offrir dans l'ouest de l'Empire. Mais la journée ne commençait pas bien. Pour Shenjiu, aucune journée ne pouvait s'enorgueillir d'un bon début dès lors qu'elle commençait dans la chambre de son épouse. Il détestait dormir à ses côtés autant qu'elle aux siens, et chacun d'entre eux l'endurait pour les mêmes raisons. Il fallait sacrifier aux apparences, de temps en temps. Il s'était rapidement levé et tout aussi rapidement vêtu. Il avait hâte de quitter les lieux. Cette chambre était oppressante, morne, terne, sans vie, à l'image de son occupante – c'était l'image qu'il en avait.
"Tâche de faire un effort, la prochaine fois. L'obscurité dissimule à quel point tu es enlaidie et déjà vieillie, mais pour le reste... J'ai l'impression de toucher un quartier de viande morte."
Elle ne répondit pas. Cela faisait quelques temps qu'elle ne se donnait plus la peine de répondre. A ses yeux – et il était bien incapable de déterminer à quel point sa vision d'elle était fiable tant elle était voilée d'aversion - qu'une enveloppe de chair larmoyante et pitoyable. Pourtant, elle avait été, longtemps auparavant, une jeune yiheliste talentueuse à l'esprit vif et joyeux. Il l'avait appréciée. Ils s'entendaient bien, dans le temps, ils avaient même été condisciples et bons amis, et il la trouvait jolie ; voilà qui aurait été bien suffisant pour un mariage. Me-Ya, qui ne tolérait que peu d'élus, la tolérait, elle. Peut-être était-ce lui qui l'épouserait. Shenjiu n'y aurait pas vu d'inconvénient, bien sûr. Tous passaient par là, un jour. Une entente cordiale, un esprit vif, un joli visage. Voilà qui aurait pu être bien suffisant pour marier Huimei indifféremment à Shenjiu ou à Shenyuan. Mais voilà, indifféremment n'était pas le terme. Il y avait là, au contraire, une grosse différence. Son frère avait dépassé le stade du suffisant, et ce n'était simplement pas acceptable.
Me-Ya avait toujours été à lui, et bien qu'il eut pu tolérer sans problème de le voir se livrer à d'inévitables traditions, il ne pouvait en revanche pas le laisser
quitter Qingqiu donner à Huimei une place, des mots, un regard et un sourire qui n'avaient toujours appartenu qu'à lui, et ledit Me-Ya pouvait encore moins
quitter Qingqiu ! s'engager dans une union qui aurait pour lui une quelconque valeur assimilable à la leur. Ce constat fait, il avait très vite – trop vite ? – fait à la jeune fille une demande en mariage, une demande informelle qu'elle avait déclinée - elle l'avait éconduit, lui, et, facteur aggravant, pour une raison qui lui était apparue trop clairement. Peu lui importait alors que Huimei fusse consciente ou pas d'être l'objet des sentiments déplacés de Shenyuan, ou qu'elle le fusse ou non de les lui retourner, tout aussi tordus. Ces deux-là garderaient désormais leurs distances.
Dès lors, il n'avait plus été question d'amitié. Afin d'éviter tout rapprochement de Huimei avec Shenyuan - et peut-être aussi parce que son égo avait été salement atteint - il avait demandé avec véhémence à épouser celle-ci, tant à ses propres parents qu'au chef de clan de l'époque, poste alors occupé par son oncle, et, enfin, au père de la jeune fille. On le lui avait accordé sans difficulté ; vu de l'extérieur, cela avait semblé être une union naturelle.
Oh, il avait bien vu, par la suite, qu'elle s'était montrée résiliente. Elle en avait pris son parti avec sagesse. Elle avait tenté d'être heureuse avec lui – mais il ne l'avait pas permis. Durant ces treize années, il lui avait fait lourdement payer, à coup d'humiliations quotidiennes, de remarques assassines, de strict retrait de tout ce qui pouvait l'égayer ou la valoriser. Il lui avait fait cesser de pratiquer le Yihel, il l'avait isolée, sous prétexte de santé fragile et de maladies imaginaires.
Il acheva d'ajuster ses vêtements et sa coiffure, et tourna les yeux vers elle, silhouette frêle assise dans la pénombre. Elle y resterait sans doute toute jusqu'au soir, comme chaque jour. Sans s'attarder davantage, et sans rien ajouter, il quitta les lieux, avec un soulagement certain. Il était tôt, encore, mais le domaine entamait déjà sa vie diurne, si bien qu'une fois que Shenjiu eut quitté la bâtisse où il résidait, il dut s'arrêter une bonne demi-douzaine de fois pour saluer des gens dont le statut le justifiait – néanmoins, pour couper court à tant de politesses dans ce matin froid, il finit par prendre un raccourci par une allée surélevée des jardins. Cela lui permit de constater que la journée débutait également pour les petits apprentis du clan. Ses deux enfants avaient débuté cette longue formation cette année même.
Shenjiu s'arrêta un bref moment, indifférent au vent qui, dans son enthousiasme matinal, malmenait ses vêtements et ses cheveux. Il adressa un signe de tête aux deux petites silhouettes de ses fils qui, là bas, avaient suspendu leur avancée vers l'esplanade pour lui faire signe de la main. Il remarqua immédiatement que leurs autres mains étaient ballantes, et en conçut une pointe de contrariété. Pourquoi ne se tenaient-ils pas la main ? Ne leur avait-il pas répété un bon millier de fois de le faire dès lors que leurs mains étaient libres ? Il était parvenu à leur faire assimiler la plupart des habitudes que Shenyuan et lui-même avaient à leur âge, mais celle-là , ils peinaient à l'intégrer. Il faudrait à nouveau revenir sur ce point...
Il suivit un bref instant leur cheminement, puis reprit sa route. En dehors de ce manquement, ses garçons étaient si satisfaisants, eux et cette similarité patiemment sculptée dans l'argile encore si malléable de leur caractère et de leur comportement. Pas de menaces, pas de contrainte, juste du conditionnement, comme n'importe quelle forme d'éducation, se disait-il. La force ne menait à rien dans l'éducation. Il fallait que ce soit là l'attitude naturelle et spontanée de ces garçons, et non un rôle joué par peur, qu'ils auraient abandonné à la moindre occasion. Ça avait été un long travail, mais il en était récompensé chaque fois qu'il constatait le succès de l'entreprise – il ne lui avait guère échappé que nombre de personnes qui avaient connu son frère et lui enfants, à commencer par ses propres parents, avaient tendance à appeler spontanément ses fils Shenyuan et Shenjiu avant de se reprendre. Rien ne le ravissait davantage. (maj) Cependant, ces derniers temps, n'avait-il pas une légère tendance à laisser de plus en plus souvent leurs réels eux affleurer...?
Ces pensées occupèrent son esprit durant le reste d'un trajet qui, à défaut d'être rapidement achevé, était si habituel qu'il le faisait machinalement. Il se rendait à la salle où, depuis quelques années à présent, il exerçait son métier. Il aimait cette salle. Il l'avait héritée du médecin qui l'avait formé. Durant ses premières années, il avait contemplé les épais ouvrages alignés sur les étagères, et les étranges planches anatomiques fixées au mur, en se demandant s'il aurait suffisamment de mémoire pour stocker une masse d'informations si vertigineuse. Il se rendait généralement au chevet des malades et des blessés, mais lorsque c'était chose possible, il était bien plus pratique de les accueillir ici même, où il avait sous la main tout ce dont il pouvait avoir besoin. Quoiqu'il en soit, c'était dans cette salle que l'on pouvait le trouver, la plupart du temps. Il s'apprêta à déverrouiller la porte, lorsqu'elle avisa qu'elle était déjà ouverte. La repousser suffit à ouvrir le passage et à en déterminer la cause d'un bref coup d'oeil. Oh. Il n'avait pas, il est vrai, prévu d'y venir si tôt, et le jeune esclave qui nettoyait la salle n'en avait pas encore terminé. Shenjiu n'en fit pas grand cas, ignora cette présence négligeable dans un premier temps, puis, finalement, alors qu'il s'apprêtait à aller prendre place à son bureau, laissa son regard glisser sur lui. C'était un jeune homme à peine sorti de l'adolescence, aux joues couleur pêche, aux hanches étroites. Il lui fallait nettoyer son esprit et son corps de la détestable nuit passée avec Huimei, et ce garçon ferait parfaitement l'affaire. Shenjiu aimait les hommes tout autant que les femmes ; cette perspective lui semblait, en cet instant, des plus séduisantes, et il avait un peu de temps devant lui.
Sans dévier le regard du jeune homme, il posa sa main sur la porte, et la poussa jusqu'à ce qu'elle se referme dans un poc ténu.
Et il tourna le verrou.
Votre pseudo : Dunkelzahn Votre âge ? Thé ou café ? Un p'tit truc à dire ? Vieille, encore plus vieille que lui, là D: Et... café. Beaucoup, beaucoup de café. |