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Yu Ming - Ciel de nuit, coeur de pierre
Yu Ming
Yu Ming
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Yu Ming

  • Autre
    ►  /
  • Caste
    ► Civile
  • Age
    ► 17 ans
  • Métier
    ► vagabonde
  • Clan
    ► aucun
  • Province
    ►erre autant qu'elle le peut tant que ses pieds la portent
  • Don
    ► Non.
Avatar :Utahime - JJK
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Physique


Elle est cette chose que l’on regarde avec pitié le jour lorsque la faim la fait s’approcher des hommes et des femmes à nouveau. Trop maigre, vêtements usés, parfois les hommes rigolent : au moins possèdent-elles de beaux cheveux.
Les femmes enceintes ou les jeunes mariées refusent de croiser sa route, de peur que la laideur de son visage ne soit transmise au bébé ou à une lignée. On murmure beaucoup et les enfants, eux, rigolent. Ses mains sont toutes écorchées des pierres que ceux-ci lui jettent et à dire vrai, Yu Ming ne comprend même pas pourquoi elle possède encore ce réflexe idiot de se protéger le visage. Une cicatrice de plus ou de moins après tout…
Elle marche tête basse en pleine lumière, les cheveux en voile dérisoire sur son visage mais ils ne cachent rien. La marque s’étend sur sa joue, coupant la symétrie autrefois jugée adorable, de son visage triste. On y voit les souffrances de la chair, le sillon est profond dans la peau après tout, et les hommes boivent en s’amusant à deviner ce qui a causé cela.
Lorsqu’ils commencent à agir ainsi, alors Yu Ming sait qu’il est temps pour elle de partir et d’errer à nouveau. Car alors le dégoût qu’ils éprouvent peut devenir autre chose.
Autre chose de plus dangereux, et si l’on devine un peu de la jeune fille qu’elle a été avant (qu’elle est toujours ?) peut-être serait-il amusant de goûter un peu plus de ce drôle d’oiseau…

Il n’y a que la nuit qu’elle fait peur vraiment, lorsque sous la lune et les étoiles, les frontières de ce que l’on croit et ce que l’on sait commencent à trembler et ne plus exister. Si de jour, on se demande bien à quoi cette pauvre fille défigurée peut faire penser, la nuit on comprend vraiment t l’on se souvient des contes de spectres vengeurs ou des marionnettes dans les théâtres d’ombres que l’on a parfois eu la chance d’admirer.
Un spectre.
Le spectre malnutri et défiguré de la beauté qu’elle a un jour été.

Et qu’importe que Yu Ming soit vivante au fond, quant à la voir fantôme ou simple monstre cela résume bien ce que les yeux d’autrui voient de la jeune femme : une créature ayant perdu toute humanité le jour même où sa beauté s’en est allée.

Caractère


Désormais, je ne suis que chair et chagrin, voilà ce que pense la jeune femme de sa propre âme lorsque sen vient l’inconscience du sommeil. Son cœur en flammes bat encore, mais sa musique est celle de la peur, celle de vivre tout autant que de ne plus être. Elle ne rit plus, Yu Ming, et parfois la rage s’empare de ses doigts. La peau qu’elle griffe est la sienne seule cependant, toujours à l’abri des regards…Car le chaos que lq jeune femme éprouve est celui d’une femme et que peut-il être si ce n’est muselé ?
Craintive, Yu Ming peine à aller vers autrui quand bien même sa diction et les quelques mots que l’on parvient à lui arracher suggèrent une éducation de jeune fille plutôt bien née. Seule, elle chante pour que personne ne l’entende. Elle se permet d’être jeune à nouveau, à l’abri des regards, et de coquette est devenue bien discrète.
Parfois, le spectre de son ancienne naïveté revient à nouveau et elle espère sans pour autant savoir ce quelle a le droit d’espérer. Elle essaye d’être rusée pourtant, c’est ainsi que l’on survit, sa confiance ne se donne pas ainsi (de toutes manières, qui a envie de faire confiance à une foule capable de jeter des pierres ?).
Il y a mille et unes raisons de haïr une personne en ce monde, parfois pas besoin d’être un demi démon : la laideur suffit.
La haine, parfois Yu Ming aimerait bien en éprouver mais contre qui, contre quoi ? Contre elle-même ? Non, cela, elle n’y arrive pas. S’il reste une seule étincelle de lumière dans son esprit traumatisé, c’est par cela…
Une douceur mélancolique, une grâce de caractère de la manière la plus triste qui soit, l’esprit de Yu Ming est lui aussi marqué d’une trop grande cicatrice …


Histoire


Elle s’appelait Yu Ming, on lui avait promis un mari capable de la couvrir de jade pour faire honneur à son nom.
Un conte pour une petite fille de rien ou au moins de peu, un espoir pour elle. Elle s’appelait Yu Ming, mais pour beaucoup elle n’était que Ming Ming. Ta mère t’a nommé ainsi car avant d’accoucher de toi, elle a rêvé d’une chanson. C’est ce que disait Tante tout du moins, Tante qu’elle devait appeler Mère à présent, Tante qui ne chantait jamais. Chanter, pourquoi ? Cela a porté malheur à ma sœur, elle est morte en couches et à moitié folle, à fredonner ce maudit air qu’elle avait rêvé. C’est un mauvais présage, que ton père t’ait donné ce nom. Tu n’es pas Yu Ming, tu es Ming Ming et rien d’autre…
Et Tante lui pinçait la joue un peu trop fort, de la tristesse plein les yeux. Elle n’était pas mauvaise, elle n’était pas méchante mais elle n’était pas vraiment Mère et plus vraiment Tante…
Qu’importe, les femmes mouraient souvent après tout. Yu Ming se pensait capable d’un autre destin, pas celui que Tante espérait pour Ming Ming, mais celui que Père voulait pour Yu Ming.
Le jade, le mari.
Il n’y avait d’autre chemin que le mariage après tout, autant en faire un bon…

Aux marchands ambulants, l’homme rusé payait cruches de vin en échanges de ragots. Rumeurs d’une jeune fille, la sienne, aussi précieuse de par sa beauté et ses qualités qu’une bourse remplie d’or. Le parti parfait pour quelque jeune homme fidèle rêvant de grandeur et d’une présence vertueuse à ses côtés…
(Des rumeurs comme cela, les marchands en entendaient à chaque ville, chaque village. Il  avait toujours une jeune fille, une jeune vierge perle rare…)
(Ils colportaient les « on dit » de la même manière qu’ils colportaient leurs marchandises… )
(EN faisant payer quiconque les recevait, quiconque les écoutait….).

Pour Yu Ming, le miracle arriva. Je suis une déesse, pensa-t-elle dans tout son orgueil, car qu’un yiheliste soit touché par les rumeurs assez pour vouloir y croire, accepter la migre dot et l’épouser, cela était bien miraculeux, non ? Une déesse… Et dans son cœur heureux, la peur n’existait pas. Une vérité existait, supérieure à nulle autre : je vais me marier.
Rejoindre le clan Jikhan où était le jeune homme demanderait quelques jours de voyage, trop peu pour normalement s’en inquiéter mais bien assez pour s’ennuyer. Qu’importe, quelques jours de plus et Yu Ming serait mariée…
Y aurait-il du jade, y aurait-il des chants ? Y aurait-il un fils pour grandir en elle un jour ? Bien sûr, lorsque l’on est jeune, comment en douter ? Yu Ming était belle, Yu Ming était, selon elle, faite pour être aimée….

A qui la faute, à la jeune fille et ses rêves ou bien au fiancé ? L’escorte était pauvre, et lorsque l’on voyage ainsi vers l’venir et le bonheur, on oublie si facilement combien la tragédie peut exister. Jusqu’au bout, féroce à sa manière, Yu Ming essya de croire en lui (aujourd’hui, son nom elle l’a oublié…).
Il allait venir, n’est-ce pas ? Il allait venir bien sûr, au milieu du feu et des cris. Il allait venir, ses frèrs d’armes à ses côtés, car le clan Jikhan n’était plus très loin à présent… Lui, il n’aurait pas peur, lui, il saurait comment combattre ces monstres qui à la faveur du crépuscule soudain, les attaquaient.
(Elle ne distinguait rien d’eux si ce n’est des ombres à la faveur du feu de camps qu’aucune des aberrations ne craignait).
Il allait venir, l’épée dressée, et il prendrait la main de Yu Ming dans la sienne pour lui sourire alors bien sûr que tout irait bien alors.
Car les gens aux sols n’étaient pas morts.
(Pas Même ceux dont les monstres dévoraient les entrailles)
Ils se releveraient aussitôt le Yiheliste parmi eux. Comme dans un conte…

Il allait venir…

Ce n’était pas de peur si les mains de Yu Ming tremblaient, jamais. Non, de l’impatience simplement… quoi d’autre ? Et aucun sanglot ne se coinçait dans sa gorge. Quelqu’un hurla un mot (un ordre ?).

Fuyez.

Pour qui, pour elle la pauvre gamine ?

Pour tout le monde ?

(Ils étaient perdus)

(Personne.)

(Personne….)

Est-ce qu’elle cria, est-ce qu’elle hurla ?

Cinq jours, cinq nuits, c’est le temps que Yu Ming passa dans un endroit étrange fait de ténèbres, ou du moins son esprit. Plusieurs fois, la fièvre manqua de l’emporter alors que la jeune fille ne se réveillait pas. Lorsqu’elle ouvrit les yeux enfin, ce fut seule, dans un endroit, une maison qu’elle ne connaissait pas.
Elle n’était pas chez elle mais dans un lit étranger.
Elle avait mal, mais il n’y avait personne à ses côtés…

Impossible n’est-ce pas ? Où était-il, où était son fiancé ?

La première fois qu’on lui permit de voir son reflet, Yu Ming hurla.

(plus de jade, plus de beauté…)

Désormais, une balafre hideuse (elles le sont toutes lorsque l’on est jeune et que l’on est femme, n’est-ce pas ?) s’étirait sur son visage.

On la ramena à sa famille, et combien de temps la convalescence avait-elle duré ? Devant le nouveau visage de sa fille, le père se lamenta : Pourquoi n’est-elle pas morte, pourquoi l’avez-vous sauvé ? Plus personne ne voudra d’elle désormais.

Ensuite, il ne la regarda plus jamais.

Un courrier du jeune Yiheliste arriva : il souhaitait à Yu Ming une vie longue, une vie heureuse, mais non point d’épousailles finalement. Elle ne convenait pas, elle ne convenait plus.

Il plaisantait, n’est-ce pas ?

De long mois passèrent. Enfermée dans la maison familiale, Yu Ming ne désirait ps sortir.

(N’en avait plus le droit ?)

La nuit, les cauchemars venaient, le jour, le désespoir était une robe ajustée à son corps et son âme tout à la fois. Le seul vêtement capable de lui aller désormais…

Lorsque Tante vint un jour lui annoncer de ne lus pleurer, elle releva la tête pourtant.

Yu Ming était fiancée à nouveau…

Pas un Yiheliste, non, et ses espoirs s’envolèrent à nouveau d’être belle et d’être aimée.

Il avait trois fois son âge peut-être, des cheveux blancs. Il voulait un fils, et lorsqu’il vint la regarder droit dans les yeux, lui saisissant le menton comme l’on prend la bride d’une jument trop timide, ce fut pour parler d’une voix bien trop douce.

Beaucoup trop.

Je vous l’achète quand même, pas d’inquiétude. Ses hanches m’intéressent, pas son visage. Il me suffira de le lui tenir écrasé contre le matelas…

Elle ne voulait pas de ce futur mari là.

Sois heureuse, répétait Tante. Sois heureuse, quel autre choix avons-nous pour toi ? Te répudier, te vendre à un bordel ? Pauvre fille hélas, avec ton visage  les seuls clients que tu auras, ce seront ceux aux moeurs trop étranges qui ne veulent pas des femmes mais des monstres.

Yu Ming pensa mourir alors, fille sans visage, fille sans amour, fille sans destin. Une nuit, à la faveur de l’heure la plus sombre, elle s’échappa, ne laissant derrière elle qu’une simple lettre : Je m’en vais,les aberrations n’en ont pas finies ave moi, je ne serais point mariée mais repas.
Pieds nus (sans espoir, inutile de porter des chaussures), elle s’avança. A l’orée de la forêt alors, enfin la lune se leva, éclairant non pas u chemin de ronces et de mort, mais deux sentiers, l’un vers le plus profond des bois et l’autre vers…vers quoi, la liberté ?

Et, à la lumière de la lune, Yu Ming, qu’au lendemain on penserait morte, s’avança.

Femme errante, elle cache son visage le jour pour ne le découvrir que la nuit. Sur les routes du soir, il n’est pas rare de la vouloir fantôme triste, leur manière les superstitions la protège. Le jour venu, loin de chez elle (Elle n’y retournera jamais…) Yu Ming survit par de menus travaux d’aiguilles. La bonté des gens aussi.
Parfois.
Que cherches tu, ma fille, demandent les gens qui la voient errer ?
Un cœur de jade pour aimer mon corps brisé…


80x80
Votre pseudo : Yixuan
Votre âge ? Thé ou café ? Un p'tit truc à dire ?
thé avec deux sucres, merci
Jeu 9 Mai - 23:23
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Changze Sazhang
Yiheliste
Changze Sazhang
Rebienvenue ! Y'a vraiment une ambiance "histoire de fantôme" dans ce que j'ai lu que j'aime beaucoup (de quoi s'offrir pas mal de frissons si on croise la dame de nuit~ ) les thèmes sont supers intéressants (mais ça tu le sais déjà ! Yu Ming - Ciel de nuit, coeur de pierre 1f602 ) trop hâte de la voir en jeu !
Ven 10 Mai - 10:00
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Liuxian Shiroma
Clan : Shiroma
Métier : Exterminateur
Yiheliste
Liuxian Shiroma
Re bienvenu chez nous !!!
Ven 10 Mai - 22:50
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Shenjiu Sunlin
Clan : Sunlin
Métier : Médecin
Fiche & Liens : Décence et Retenue
Yiheliste
Shenjiu Sunlin
Oooh la voilà donc !! La pauvre poupette, son passé est horrib TT
Rebienvenue ! Hâte de lire le reste et surtout de la voir en jeu !

quelqu'un aurait un kleenex plz
Ven 10 Mai - 22:55
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Siddhan Deoselin
Clan : Égaré
Métier : Yiheliste - purificateur - escroc
Yiheliste
Siddhan Deoselin
Re bienvenuuuuuue ! o/

La pauvrette ! Elle n'a pas eu de chance. Il me reste quatre célibataires, si elle veut, dont 2 Yihelistes (un maudit et un égaré). xD

Au plaisir de la croiser en rp ! \o
Dim 12 Mai - 11:49
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Yu Ming
Yu Ming
Merci à vous tous  Yu Ming - Ciel de nuit, coeur de pierre 2665
C'est un plaisir de faire des DC ici, je vous aime et j'ai bien hâte de vous recroiser en rp pour toujours plus de larmes, wesh

ps : Shenjiu, à défaut de kleenex tu peux utiliser la manche de Yixuan
Dim 12 Mai - 14:20
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