Le clan Bao

- Devoir et Dignité -

L’honneur est la valeur fondamentale du Clan Bao. Toute l’idéologie Bao se cristallise autour de cette première idée, celle de l'honneur. Plus une personne fait montre d’honorabilité, plus ce dernier sera respecté, bien vu - notamment s’il est issu de la branche principale.

L’honneur pour les Bao a une définition bien stricte et établie et que tous se doit de connaître plus ou moins tacitement. Être un homme, véritablement mâle, respecter sa femme qui élève ses chiots, ne pas faire preuve de lâcheté, faire passer le bien de la meute avant le sien, être à la hauteur des attentes du clan. Il s’agit d’un sentiment de sa propre dignité, réputation, qui ne doit pas être ternie, mais aussi d’un ensemble de valeurs qui ne doivent pas être trahies. L’on ne doit pas perdre l’estime de soi envers soi-même ou les autres.
Ainsi, tout signe de faiblesse mentale ou physique, tout signe d’égoïsme, tout signe de manquement à cet honneur sera vu comme une raison potentielle d'appliquer des sanctions plus ou moins lourdes et, la plupart du temps, assez populaires.

Évidemment, il ne faut pas voir les Bao comme des chevaliers sans peur et sans reproches. Ils sont terriblement tournés sur eux-même et la sauvegarde de leurs frères, sœurs et cousins tient bien plus d’un instinct de meute qu’un véritable altruisme. La solidarité est une valeur fondamentale, mais l’on ne nourrit pas les bouches inutiles. De même que quelques exactions et manquement sont parfois tolérés. Les Bao restent assez violents par nature. Cela ne veut pas non plus dire qu’ils sont totalement insensibles : la musique est très appréciée, même chez les chefs qui se succèdent - la principale musique étant jouée sur des tonalités dynamiques avec énormément de percussions et quelques instruments à cordes.



L’esprit de meute est inculqué dès le plus jeune âge, beaucoup de Bao pensent même qu’il s’agit d’un instinct et que ceux qui naissent sans ne sont pas de vrais Bao. Cette idée voudrait que l’individu se substitue au profit de la communauté, ainsi, les volontés trop individualistes sont mal vues. Évidemment, il y a une certaine tolérance : les hommes et les femmes ont droit à une vie privée, à des envies individuelles, à leurs propres passions, à leurs propres ambitions… On ne parle que d’un état d’esprit général.

Avec cette idée là, il est risqué de ne pas entrer plus ou moins dans la norme. Le seuil de tolérance à la bizarrerie est très bas chez les Bao, puisque la marque d’une anomalie semble, pour eux, être synonyme de danger.
Ainsi, le garant de la norme n’est pas réellement le chef de clan. En réalité, ce dernier est plutôt l’exécuteur, le maître d’orchestre qui se charge de veiller à ce qu’aucune fausse note ne soit trop présente. Mais s’il lui arrivait de n’être plus à la hauteur, d’être une anomalie à son tour, il aurait fort à parier sur sa disparition.
Le Clan s’articule donc à la manière d’une meute, autour du chef et de son noyau familial. On obéit à Rashi Bao parce qu’il est fort, capable de protéger le clan, de prendre les bonnes décisions. Ses fils doivent être à la hauteur pour conserver le respect de leur naissance.

Le sang et sa pureté est une idée très importante chez les Bao. Ils sont particulièrement endogènes puisqu’ils favorisent l’union directement au sein de la famille Bao, étant alors une grande fratrie. Il s’agit surtout de mariage entre cousinade plus ou moins éloignée, et il n’est pas rare qu’un peu de sang neuf soit glissé dans les lignées principales par le biais des apprentis possédant le don enlevé de force. La branche principale est donc celle dont le sang est considéré comme le plus pur. Les mariages entre la branche principale et secondaire ne sont pas rares et entre la branche secondaire et les non-Bao vivant dans le clan également. Cependant, il est extrêmement mal vu pour un Bao de la branche principale de s’essayer au mariage avec un non-Bao, dans le clan ou non.



Les Bao sont ouvertement homophobes, intolérants à toute différence. Ils sont la quintessence de tout ce qu’Anshul véhicule comme idée mais en plus extrême. Ils détestent les invertis, en sont particulièrement écoeurés et il y a assez peu de chance pour l’un d’eux de survivre.

A dire vrai, la moindre suspicion est un motif valable pour divers châtiments, allant jusqu’à la mort pour les strates les moins élevées du clan. Il est bien de comprendre qu’aucun enfant ne peut survivre en étant pas hétérosexuel à moins de ne jamais, surtout jamais le montrer. Comprenez donc qu’il n’est pas particulièrement bien vu pour un homme de se laisser aller à des choses connotées en public : jouer de la musique autrement que lors de festivités, danser (danses de combat mises à part, tous styles de combats étant jugés acceptables dès lors qu'ils sont efficaces), porter de la soie - car les Bao portent majoritairement des tissus épais et solides, exception faite des femmes - pleurer, n’avoir ni épouse, ni enfant etc…

De plus, assumer une telle chose, l’accepter, tient presque du miracle. L’éducation Bao pousse à l’homophobie et l'intolérance, au dégoût de tout cela. Ainsi, il est rare qu’un inverti qui se rend compte de son orientation ne puisse l’assumer pleinement tout en gardant une bonne estime de soi.
Pour les Bao, il s’agit du plus haut crime possible. S’en cacher est difficile, y survivre encore plus. Il existe d’ailleurs de nombreux cas de disparitions mystérieuses liées à quelques suspicions, parfois même, des suicides de jeunes Bao peuvent arriver.



Il y a un petit nombre de choses que les Bao ne supportent pas : les fuyards, les inverties, les malades, les incompétents. Il existe plusieurs peines pour ces fautes là, étant plus ou moins élevées en fonction du statut au sein du clan et du sexe.

Pour ce qui est des fuyards, ils ne sont pas tolérés. Fuir, c’est trahir le clan et les traîtres sont contre l’idée d’unité et de solidarité de meute. Ainsi, s’il s’agit d’un homme de la branche secondaire et inférieur, il sera tué pendant la traque pour le retrouver, purement et simplement. S’il s’agit d’un homme de la branche principale, il sera ramené au domaine où le chef sera le seul décisionnaire de la sanction à appliquer qui se devra d’être exemplaire.
Pour ce qui est des femmes, il s’agit de l’exact opposé. S’il s’agit d’une femme de la branche principale, cette dernière est tuée pendant la traque, mais s’il s’agit d’une inférieure, elle est ramenée au domaine où la sanction la plus couramment usité est de l’attachée au centre du domaine. Là, on la laisse mourir de faim et subir les pires supplices imaginés par les membres du clan qui ont tout droit sur elle.
Les incompétents sont généralement tués, de même que les inverties et les malades. Il existe chez les Bao un Exécuteur - rarement plus - chargé de faire disparaître officieusement les éléments gênants. L’incompétence est cependant plus facilement acceptée venant d’un membre de la branche principale qui se verra accorder plusieurs chances de prouver sa valeur.

Quant aux homosexuels qui se seraient fait un peu trop voir, s'ils venaient à être connus du clan, alors les sanctions seraient diverses. Il s’agira de montrer l’exemple et les vindictes populaires sont totalement acceptées dans ce genre de cas. Il n’est pas rare, d’ailleurs, que ces dernières éclatent pour telle ou telle raison… A ce moment-là, le chef de Clan est le seul à pouvoir les stopper. Il peut décider de laisser son clan condamné l’accusé ou bien décider de calmer sa meute pour régler l’affaire de manière plus civilisée. Dans tous les cas, il doit être informé.

Il existe une peine particulièrement appréciée par les Bao et qui peut être appliquée pour diverses raisons - puisque quoi qu’il arrive, les peines sont décidées en fonction de tout le contexte d’une faute et ce, bien qu’il y est quelques standards. Il s’agit d’une chasse à l’homme.
On laisse l’accusé prendre vingt minutes d’avance dans la Forêt. Puis, les hommes du clan se changent en bête pour le poursuivre. Cela finit généralement sur un massacre particulièrement bestial.




La place des femmes au sein du clan Bao est un point très important de ce dernier. A l’instar du reste d’Anshul, les femmes sont considérées comme inférieures aux hommes. Elles ne sont cependant pas vues comme des objets pour des choses inutiles; les femmes ont une utilité et un rôle à jouer en complémentarité avec l’homme. Elles sont précieuses et c’est pour cela qu’elles ne doivent pas se mettre en danger.

Une femme est respectée tant qu’elle contribue à la vie du clan comme on attend qu’elle le fasse, c’est à dire en s’occupant des plus jeunes, en enfantant, en veillant au soin du logis. Elles n’ont pas réellement le droit d'interférer dans les affaires des hommes et s’il arrive que certaines ouvrent la bouche dans des affaires masculines, c’est uniquement pour jouer leur rôle de médiatrices puisqu’elles sont considérées comme étant douces et non-violentes. Elles n’auront jamais le dernier mot, doivent rester soumises et ne pas faire de vague, mais ont toujours la possibilité de suggérer des choses à leurs maris. C’est là la seule manière pour elles de réellement avoir du poids dans la vie politique et militaire : passer par un homme.

Ainsi, une femme qui cherche à remplir le rôle d’un homme est terriblement mal vue, gêne la meute et peut être éliminée. De même qu’un homme qui reprend certains codes féminins : la chose étant d’autant plus déshonorant qu’il s’agit là d’un mâle supérieur prenant le rôle d’une femelle inférieure.

Une femme qui n’est pas capable de donner la vie ou de s’occuper de sa portée est vue comme le pire des déshonneurs pour sa famille et pour son mari. Dans un clan comme le clan Bao où l’honneur prime sur tout, il s’agit d’un manquement insupportable. Les châtiments pour elle et son compagnon peuvent être réellement terribles en fonction d’à quel point leur déshonneur peut gêner la meute.

Une femme convenable, cependant, ne doit pas être maltraitée. Il est vu comme très déshonorant de lever la main sur une femme, encore plus lorsque cette dernière rempli pleinement ses fonctions. Alors, les hommes qui se montrent violents envers leurs femmes sont sévèrement punis. On considère une femme comme trop faible pour recevoir des coups.  




Il est important de comprendre la vision qu'ont les Bao du Don. Il s’agit pour eux d’une bénédiction de la déesse Anshikir.
Ils considèrent qu’il fut légué par la déesse en personne au clan pour quelque protection ou bonne action - les versions divergent à ce sujet. Ainsi, ils voient ce Don comme une droit, une récompense et ne tolèrent pas ceux qui la considèrent comme une malédiction. Ils ne tolèrent pas non plus que ce dernier soit légué à quelqu’un n’appartenant pas au clan, ils perçoivent cela comme une réelle trahison envers la déesse.
Ainsi, ne tolèrent-ils pas non plus ceux qui tentent de s’unir avec des personnes extérieurs au clan.

Il arrive que le Clan, repérant des enfants d’autres clans ou même non yihelistes possédant le don, cherchent à les enrôler de force au sein même des Bao. C’est une manière de centraliser le don, pour eux, à Suhei-Bao.





Il s’agit d’une fête annuelle ayant lieu à la fin du Printemps, lorsque la période de reproduction chez la plupart des grands animaux est achevée et que leurs petits ont eu le temps de grandir assez pour n’être pas des proies trop aisées.

Cette célébration, qui s’étend sur plusieurs jours - de quelques-uns à une semaine entière - est surtout réservée dans un premier temps aux mâles de la meute. Ces derniers s’organisent en groupe de chasse allant d' un membre à une dizaine. Ils prennent alors leur forme animale et pratiquent une chasse intensive au milieu de la forêt.
Il s’agit d’une activité particulièrement dangereuse : sous sa forme animale, le yiheliste reste aussi vulnérable que son animal et est en proie à tous les dangers qui pèsent sur les bêtes sauvages.
Il est d’ailleurs très mal vu de ramener au terme de la chasse des proies trop jeunes.

Lorsque le jour commence à s’achever, les groupes de chasse ramènent les proies qu’ils ont réussi à tuer. Les femmes peuvent alors préparer un grand banquet. Généralement, le meilleur chasseur du jour est mis à l’honneur - et il est de bon ton que ce dernier soit assez haut dans la hiérarchie. A la fin de la semaine, le meilleur chasseur du clan est élu. Il s’agit plus d’un titre socialement honorifique qu’ayant réellement de l’impact sur son statut au sein du clan.

Lors des banquets de la semaine, la fatigue accumulée au cours des jours, l’euphorie générale et la consommation excessive d’alcool augmente drastiquement la promiscuité. Les normes sociales sont légèrement plus souples, il s’agit réellement d’un évènement sous le signe du relâchement de toute pression.
En revanche, s’il s’agit d’assouplissement, tout n’est pas permis. Ceux qui s’oseraient à tout acte d’homosexualité seront sévèrement punis.




Le Clan Bao n’est pas le clan qui intervient le plus. Il le fait bénévolement, souvent pour gagner de l’honneur ou de la réputation, la plupart du temps pour protéger ses terres. Très centré sur lui-même il ne va intervenir pour des choses extérieurs au clan et s’il le fait, il s’agira souvent de jeunes voulant faire leurs preuves et prouver également que les Bao sont supérieurs aux autres. Ils ne monnaient pas leur intervention, ce n’est pas honorable.


Contribution Xiao Yang Bao

Rashi Bao
51 ans – An 756
Don Tigre de Sibérie
Marié à Kuan-Yi Bao

5 enfants – 2 filles, 3 garçons (dont Kuang Fang et Xiao Yang )*

Rashi Bao est grand, très grand, musclé et imposant. Toujours droit, presque inexpressif, le regard dur et plein de jugement. Ses cheveux sont encore majoritairement noirs en dépit de son âge, quelques cheveux gris de ci, de là, une jolie moustache et un joli bouc. Toujours impeccable en terme de tenu, apporte donc un certain soin discret à son apparence.

Rashi Bao est un homme strict, sévère, à la justice impitoyable et souvent cruel. Il se montre particulièrement imaginatif en ce qui concerne les sanctions qui attendent les membres de son clan et masque son sadisme par l'argument de la nécessité. Il dirige son clan d'une main de fer, mais la récompense n'est pas exclu. C'est un homme qui aime les plaisirs de la chair, mais qui aime encore plus que tout soit bien en ordre.
Il ne sort presque jamais de ses gonds, et, si cela arrive, l'issue est souvent fatale. Il n'a pas d'ambition expansionniste, cherche seulement le respect indéfectible des autres clans.
Il parle peu, aime l'efficacité et n'hésite pas condamné jusqu'aux apprentis si ces derniers n'ont pas suffisamment fait leur preuve. La faiblesse n'a pas sa place dans son clan.

Il est connu pour aimer sa famille sans le montrer et tient particulièrement à l'intégrité de ses enfants, s'en est presque instinctif.




• Kuan-Yi Bao ( âge 48 ans ) - Don de vipère.
Jolie femme au nez aquilin, la peau bien plus sombre que beaucoup des membres du clan. Ses cheveux sont blancs depuis qu’elle a vingt ans, cela a commencé par une mèche, à la manière de son fils.
Elle est aimée et respectée, c’est la partie douce de la chefferie du clan. Lorsque l’on a une demande délicate à exprimer, l’on s’adresse à elle au détours d’un thé. Elle reste à sa place, murmure à l’oreille de son mari et s’exprime rarement à haute voix, mais elle reste noble.


*La fratrie est susceptible d'être élargie si sont créés un ou des personnages qui en font partie.


Contribution Xiao Yang Bao